Les éboueurs grévistes à Marseille pourraient reprendre le travail
Les éboueurs grévistes à Marseille, discutent lundi 25 octobre au soir en assemblée générale, de la suspension de leur mouvement de grève sur proposition du syndicat Force Ouvrière (FO) majoritaire dans la profession, a-t-on appris lundi auprès de l’organisation.
Selon la même source, la proposition de reprise du travail a été envisagée pour éviter une dégradation de l'hygiène et des risques d'incendies.
« Nous sommes un syndicat responsable, c'est pourquoi nous demandons la suspension du mouvement dans le secteur du nettoiement », a expliqué lors d'un point presse le secrétaire général FO des territoriaux, Claude Argy.
Le dirigeant syndical a aussi justifié la suspension de la grève par la « menace imminente de réquisition » du personnel gréviste par la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Les rues de Marseille sont devenues quasiment impraticables par certains endroits suite à l’amoncellement de plus de 10 000 tonnes d'ordures, accumulées depuis une quinzaine de jours.
Selon les professionnels du nettoiement, un retour à la normale n’est pas possible avant quatre à cinq jours.
La préfecture avait ordonné dimanche 24 octobre la réquisition des personnels grévistes qui assurent le fonctionnement des deux centres de collecte des déchets de Marseille.
Le président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, en avait fait la demande vendredi pour des raisons sanitaires.
Les salariés du ramassage des ordures ont entamé lundi leur 15e jour de grève dans 12 des 16 secteurs de la ville pour protester contre la réforme des retraites. Quatre sociétés privées ont poursuivi la collecte des ordures dans le reste de la cité phocéenne.