Scène d’horreur dans le centre-ville de Marseille
L’interpellation musclée d’un individu dans le quartier de Noailles, cœur de ville de la citée phocéenne, a failli tourner au drame sous les yeux de la population impuissante.
La scène a lieu mercredi 3 octobre à une heure de grande affluence, entre les étals de légumes et le gros tas de détritus qui s’amoncèlent depuis le déclenchement de la grève des éboueurs, il y a plus d’une vingtaine de jours.
Un agent de la police nationale tente de coincer contre un mur un individu d'une quarantaine d'années, tandis que deux autres appellent visiblement du renfort, matraque et bombe de gaz lacrymogène à la main.
La situation est confuse, les badauds sont tenus à distance, l’individu est en larmes, il implore et se débat, les agents le ceinturent, le plaquent face contre terre et le menottent, il hurle, gémit, sanglote… Les renforts arrivent très vite.
Soudain, un jeune homme surgit de quelque part dans la foule, torse nu, les gestes désordonnés, comme en transe, il avance et recule en hurlant « lâche-le ! Lâche-le ! », en se frottant violemment les hanches, le ventre, le cou… Il a en fait des objets coupants dans les mains et se mutile.
Les badauds s’agitent, certains détournent leur regard, quelques-uns, parmi les jeunes présents, demandent aux policiers d’intervenir… L’individu interpellé supplie entre deux sanglots, « mon frère, mon frère, il va se tuer, laisser moi lui parler ! ».
Scène d’horreur, deuxième phase : le jeune homme a une entaille horizontale sur le ventre et sur le cou, ses mains sont en sang, il brandit à présent un couteau de boucher qu’il porte fiévreusement à sa gorge… Les policiers sont apparemment désemparés, tout comme le reste des personnes présentes, ils n’osent pas avancer vers le jeune homme, sans doute de crainte qu’il ne se donne un coup fatal.
Les badauds s’agitent de plus en plus, des paroles fusent en direction de la police : «non-assistance à personne en danger ! », «Faites quelque chose, le gosse va y passer !» Retournement pour le moins inattendu, les policiers desserrent enfin l’étau sur l’interpellé, l’encadrent et le laisser avancer vers le jeune homme.
La situation devint de plus en plus confuse, déploiement brusque des agents, arrivée de nouveaux renforts, mouvement de foule, le jeune homme en sang prend la fuite couteau en main, son frère à ses trousses…