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France : affaire karachi, Villepin bientôt entendu par le juge

Photo: DRL'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin serait entendu par le juge la semaine à propos des conditions d’exécution de contrat de livraison d’armes conclus avec le Pakistan en 2002, a indiqué lundi son avocat.

M. de Villepin « n'entend mener aucun combat politique, mais simplement faire état, par respect des victimes et souci de vérité, de tout ce qu'il a eu à connaître en tant que secrétaire général de l'Elysée lorsque l'ancien président français Jacques Chirac a ordonné l'arrêt du versement de commissions dans le cadre d'un contrat d'armement franco-pakistanais », a indiqué son avocat Me Olivier Metzner, cité par l'AFP.

L'ancien Premier ministre avait dans premier temps parlé de «très forts soupçons» de rétro-commissions en marge des contrats, avant de se raviser et de reconnaître l’absence de preuves à ce propos.

Onze Français travaillant à la construction de sous-marins dans le cadre d'un contrat franco-pakistanais conclu en 1994 ont été tués en mai 2002 à Karachi dans un attentat à la voiture piégée contre le bus les transportant.

L'arrêt des versements de commissions versées sur la vente des sous-marins pourraient être à l’origine de cet attentat, estiment nombre d’observateurs. Rien ne permet cependant de l’affirmer.

Les versements de commissions, légales en France jusqu'en 2000, ont été stoppés par M. Chirac en 1996 en raison de soupçons de rétrocommissions, qui sont en revanche illégales. Selon un rapport interne de la Direction des constructions navales (DCN), employeur de 11 victimes françaises, l'arrêt des versements de commissions visaient à assécher les réseaux de financement d'Edouard Balladur, candidat à la présidentielle de 1995 qui a affronté M. Chirac.

Les familles des victimes de l'attentat ont décidé la semaine dernière de porter plainte contre MM. Chirac et de Villepin pour " mise en danger de la vie d'autrui" et "homicide involontaire".

Ministre du Budget au moment où le contrat des sous- marins était conclu, Nicolas Sarkozy était également porte-parole de M. Balladur durant la présidentielle. L'Elysée a nié vendredi dernier toute implication, sous quelle que forme que ce soit, de M. Sarkozy dans cette affaire.


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