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France : le gouvernement adopte un plan de mesures répressives contre les Roms et gens du voyage

Au terme d’une réunion interministérielle à l’Elysée consacrée aux Roms et "gens du voyage", le ministre français de l’Intérieur a annoncé mercredi soir une série de mesures pour faire face aux «problèmes que posent les comportements de certains » dans cette communauté.

« C'était une réunion consacrée à la lutte contre l'occupation de terrains ou d'immeubles de manière illicite. Cela ne visait à stigmatiser aucune communauté, quelle qu'elle soit, mais à sanctionner des comportements illégaux", a déclaré Brice Hortefeux.

Au plan sécuritaire, le ministre de l’Intérieur a annoncé que  la moitié des camps illicites seront démantelés d’ici à trois mois. Ils seraient au total 300 selon le membre du gouvernement.

Par ailleurs, en cas de délits, les Roms seront reconduits « quasi-immédiatement vers la Roumanie ou la Bulgarie ». Plus de 10.000 Roms ont été expulsés en 2009.

Le France proposera également à la Roumanie l’organisation d’échanges de policiers.

Au plan fiscal, une dizaine d’inspecteurs aura pour mission de contrôler la situation des habitants de certains camps. Brice Hortefeux a clairement évoqué « les voitures rutilantes » que possèdent certains membres des gens du voyage.

Le ministre de l’Intérieur a enfin annoncé le développement des aires d’accueil.

Selon un rapport publié en 1990, on recense sur le territoire français plus de 400.000 gens du voyage, 95% d’entre eux sont de nationalité française et un tiers seulement est nomade.

Les Roms sont des Tziganes de nationalité roumaine, bulgare et d’Europe centrale. Ils sont en général sédentaires et constituent une minorité.

L’opposition de gauche n’a cessé de dénoncer cette réunion, considérant qu’il s’agit d’une «stigmatisation». Les membres de la majorité ont salué l’initiative la justifiant par la nécessité de ne pas se « voiler la face » sur certains comportements délictueux.

Le dispositif sécuritaire adopté par le gouvernement français fait suite à des actes de violences à Saint-Aignan (Loir-et-Cher) déclenchés après la mort d’un jeune gitan, au cours d’une course-poursuite avec les gendarmes.

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