France : les routiers entrent dans le mouvement contre la réforme des retraites
Comme promis, les routiers entrent dans la danse. Ils ont entamé lundi 18 octobre des opérations escargots sur plusieurs axes routiers. En Ile-de-France, à hauteur de Corbeil-Essonne, ils sont provoqué un ralentissement d’une dizaine de KM en direction de Paris, selon le Centre régional d'information et de coordination routières d'Ile-de-France (CRICR).
Plus au nord, sur l'autoroute A1 entre Lille et Arras, une opération escargot doublée de péage gratuit est prévue jusqu'à 14 heures ce lundi. Selon des sources syndicales, les routiers ont listé quelques cibles potentielles : «centres de transport, plateformes de distribution, péages, gares, aéroports... et dépôts de carburant», tout en en programmant des « effets surprise ».
Autre point chaud au niveau de la circulation, à 5 kilomètres d'Angers, sur une nationale, au niveau de Saint-Sylvain d'Anjou, «un barrage filtrant fixe a été mis en place» avec des «manifestants sur les voies».
«En 96, on a fait 15 jours de grève, en 97, une semaine. S'il faut faire deux ou trois semaines cette fois-ci, on le fera. Le plus dur, ça a été de commencer le mouvement», a déclaré Thierry Mayer, secrétaire général CGT Transports des Pays de Loire, cité par Le Parisien.
« Les routiers sont contents de rentrer dans l'action», résume Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT-FGTE qui recoupe plusieurs métiers de transport comme les ambulanciers, les déménageurs, les logisticiens, les convoyeurs de fonds. «Quelque 618 000 personnes travaillent dans ces branches», rappelle le responsable syndical.
Le syndicat, majoritaire du secteur, promet une forte mobilisation dans tout le pays et n'exclut pas d'investir des sites pétroliers ou des axes stratégiques. Maxime Dumont parle notamment d'«opérations escargots, de barrages autoroutiers, de blocages de rond-points».
«On montera crescendo dans ce que l'on sait faire, c'est-à-dire ne pas approvisionner le pays», a expliqué Maxime Dumont à RTL. «Ca peut permettre de faire évoluer les choses lorsque l'on n'a plus de billets dans un distributeur ou lorsque l'on n'a plus de malades à faire transporter. Tout peut s'envisager», a prévenu le responsable syndical.