sfy39587stp17
Aller au contenu principal

Proche-Orient : paroles en faveur de la paix sur la scène diplomatique

Proche-Orient : paroles en faveur de la paix sur la scène diplomatiqueLa ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et son homologue palestinien, Riyad al-Malki, ont réaffirmé dimanche leur attachement au processus de paix.

Dans sa première intervention sur la politique extérieure depuis sa désignation comme candidate au poste de Premier ministre, Mme Livni a déclaré qu'elle continuera à promouvoir le processus de paix, relancé par son prédécesseur Ehud Olmert et le président palestinien, Mahmoud Abbas, en novembre l'an dernier lors de la conférence internationale d'Annapolis sous l'égide des Etats-Unis.

"Le processus d'Annapolis se poursuivra, nous allons continuer à promouvoir les négociations avec les Palestiniens", a-t-elle indiqué lors de l'inauguration de la conférence des ministres des Affaires étrangères (AE) sur la politique et la stratégie à Jérusalem.

Peu de progrès tangibles ont été faits depuis la fin de la conférence d'Annapolis, les deux parties ont nuancé leurs espoirs sur la réalisation de l'objectif d'un accord de paix globale avant la fin de cette année.

Réaffirmant les engagements de paix, Mme Livni a cependant mis en garde contre toute précipitation.
"Nous avons la responsabilité de conduire le processus de manière appropriée. Israël rêve de paix, toutefois il ancre solidement ses pieds sur une réalité complexe", a-t-elle expliqué devant le ministre français des AE, Bernard Kouchner, l'ancien ministre allemand des AE, Joschka Fischer et l'ambassadeur américain, James Cunningham, présents à la conférence.

Ces derniers mois, le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, à la traîne, a été perturbé par les turbulences politiques résultant du scandale et de la démission de M. Olmert. Ce dernier s'est engagé à continuer à promouvoir le processus de paix, tant qu'il restera au poste de Premier ministre par intérim.

L'élection de Mme Livni, qui a dirigé les délégations israéliennes pour des négociations de paix avec les Palestiniens ces dernières années, est généralement plutôt bien perçue, du fait de son implication les discussions en cours.

Tzipi Livni a aussi exprimé son souhait de conclure la paix avec d'autres voisins de l'Etat hébreu, dont la Syrie, le Liban et les nations arabes.

Riyad al-Malki a pour sa part réaffirmé que l'Autorité nationale palestinienne (ANP) demeure attachée à une solution pacifique au conflit.

Dans son discours, il a mis l'accent sur les deux engagements de la partie palestinienne, l'un sur la solution négociée et l'autre sur la solution basée sur la coéxistence pacifique deux Etats.

"Les négociations sont notre choix stratégique" et l'ANP mobilisera toutes ses ressources pour qu'elles réussissent, a ajouté M. al-Malki, tout en déplorant le peu de progrès tangibles dix mois après la conférence d'Annapolis.

Il a indiqué que la "position officielle" de l'ANP n'a pas changé pour un Etat palestinien indépendant à côté de l'Etat hébreu, bien que les appels se multiplient au sein du camp palestinien pour un seul Etat, un scénario rejeté par les Israéliens par crainte du facteur démographique.

M. al-Malki a souhaité, à cette occasion, que Mme Livni puisse réussir à former un nouveau cabinet, "parce que cela montrera la continuité et l'attachement au processus de paix et aux négociations pour un Etat palestinien".

Quant à la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis, facteur de poids dans le processus de paix du Moyen-Orient, le ministre palestinien a relevé "une grande différence" entre les deux candidats, Barak Obama et John McCain.


sfy39587stp16