Sommet du G8: les pays africains demandent le "respect intégral" des engagements
Les pays africains ont dit au G8, groupe des huit pays les plus industrialiés (G8), qu'ils devaient respecter "intégralement" leurs promesses d'aide faites à l'Afrique, a indiqué lundi un officiel japonais. Kazuo Kodama, secrétaire de presse du ministère japonais des Affaires étrangères, a révélé que lors de cette réunion, les dirigeants des pays africains et du G8 avaient discuté notamment de l'aide à l'Afrique, du prix du pétrole et des produits alimentaires, du commerce, des investissements et des Objectifs de développement du Millénaire.
Kazuo a rappelé que sur les importantes sommes promises par le G8 à l'Afrique, certaines avaient été versées et d'autres étaient en cours de versement.
Selon lui, les dirigeants africains devraient voir la mise en oeuvre de ces projets d'aide comme un succès ayant contribué au développement des pays africains. Mais il a précisé qu'un système serait néanmoins mis en place pour garantir le respect total des engagements.
Les dirigeants des pays du G8 ont rencontré les présidents d'Algérie, d'Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, du Ghana, de Tanzanie et d'Ethiopie à cette session de travail élargie.
Certaines organisation non-gouvernementales ont appelé les pays développés et le G8 en particulier à plus s'engager dans l'aide au continent pour réduire la pauvreté et développer l'économie.
Devant la presse à Toyako, Max Lawson, conseiller de l'ONG britannique Oxfam, a indiqué que le doublement de l'aide à l'Afrique promis à Gleneagles (Ecosse) ne serait pas réalisé car à mi-parcours, seule une petite partie de l'aide a été livrée.
Lors du sommet du G8 de Gleneagles en 2005, les pays développés avaient promis à ceux en développement d'augmenter d'ici à 2010 leur aide de 50 milliards de dollars, dont 25 milliards pour l'Afrique.
A la session élargie, les dirigeants africains ont également souligné que le commerce et les investissements étaient vitaux pour le développement durable de l'Afrique et ils ont demandé plus d'aide pour développer la capacité agricole de l'Afrique.
Le Zimbabwe a également été évoqué. Certains pays du G8 sont favorables à des sanctions contre ce pays mais plusieurs pays africains s'y opposent, craignant que cela n'entraînent des complications internes en Afrique.