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Tunis : la Commission européenne veut lancer un réseau transafricain de transport

Le vice-président de la Commission européenne, chargé des transports, Antonio Tajani, a plaidé lundi à Tunis pour la mise en place d'un réseau transafricain de transport afin de favoriser le développement et la stabilité de l'Afrique, en vue de maîtriser les flux migratoires du continent noir vers l'Europe.

Les participants ont aussi appelé la Commission européenne à s'associer davantage aux travaux du groupe et à prendre en considération le réseau des infrastructures des pays du groupe 5+5 et leurs projets prioritaires inscrits dans le cadre des travaux de la cellule de travail sur les infrastructures et du Forum euro-méditerranéen des transports.

Parlant à l'occasion de la conférence du groupe du transport des pays de la Méditerranée occidentale (GTMO), le forum 5+5 qui réunit les ministres de cinq pays de la rive nord (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) et les cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), M. Tajani a insisté sur "l'importance de ce projet d'avenir".

Dans son esprit, il s'agira d'étendre le réseau de transport transeuropéen à la région méditerranéenne, dans une première étape, puis à l'Afrique subsaharienne. Un tel projet se fonde selon lui sur des considérations aussi bien, historiques, politiques qu'économiques et sociales.

"Avons-nous la capacité de recevoir les millions de personnes qui vont affluer dans les années à venir vers l'Europe?", s'est-il interrogé.

Il suggère donc plutôt de miser sur le développement et la stabilité du continent africain. "Après les erreurs, voire les horreurs commises au siècle dernier en Afrique, l'Europe a un rôle d'avenir à y jouer pour apporter une réponse positive au problème de l'immigration", a-t-il préconisé.

Il a annoncé une visite d'une délégation de la Commission européenne à Addis-Abeba la semaine prochaine en vue d'identifier avec l'Union africaine (UA), les projets d'infrastructure prioritaires pour l'Afrique.

La réunion de Tunis a porté sur les moyens de financer et de concrétiser plusieurs projets de transport et d'infrastructure, dans la perspective de la mise en place d'un réseau de transport multimodal pour la Méditerranée occidentale.

Ces projets "complémentaires avec ceux retenus au sein de l'Union pour la Méditerranée" (UPM), selon M. Tajani, seront proposés au forum euroméditerranéen qui se tiendra à Bruxelles en décembre.

Taxe sur le transport maritime

La proposition marocaine relative à la création d'une taxe sur le transport maritime au profit des pays du bassin méditerranéen a été accueillie favorablement par les ministres des Transports des pays de la Méditerranée occidentale (GTMO 5+5), réunis lundi à Tunis.

Dans le communiqué final adopté à l'issue de leur 5ème réunion, les ministres ont appelé à "attirer l'attention des organisations internationales concernées sur l'importance de la proposition marocaine d'examiner la possibilité d'imposer une nouvelle taxe sur la sécurité de la navigation maritime, dont les revenus seront versé aux pays du pourtour méditerranéen."

Les ministres ont ainsi décidé l'adoption du "réseau de transport multimodal" pour les pays maghrébins membres du groupe 5+5 et son actualisation périodiquement selon les développements des programmes d'infrastructures dans la région.

Ils ont aussi décidé de conjuguer les efforts pour la réalisation des tronçons restant sur les axes stratégiques du réseau, particulièrement ceux relatifs à l'autoroute maghrébine et la modernisation et la complémentarité du réseau ferroviaire maghrébin.

Les participants ont de même convenu de contribuer à l'intégration des liaisons maritimes dans la méditerranée, à travers le réseau d'infrastructures portuaires, suivant une vision interne des moyens de transport qui tienne compte des travaux réalisés dans le cadre du Forum euro-méditerranéen des Transports, ainsi que des programmes prévus dans la déclaration de Paris sur le développement des autoroutes de la mer.

La Banque européenne d'investissement (BEI) a été aussi appelée à mener une réflexion approfondie sur la possibilité du financement des études et la réalisation de projets nécessaires à l'intégration des liaisons maritimes dans la région, à travers la coopération et la complémentarité avec les programmes de la Commission européenne.

Créé en 1995, dans le cadre du processus de Barcelone, le GTMO 5+5 a pour objectif de mettre en place un cadre de concertation et de coopération pour le développement du transport dans la région de la Méditerranée occidentale et de contribuer au développement du partenariat euro-méditerranéen dans ce domaine.

Les ministres ont, aussi, souligné l'importance du Groupe 5+5 en tant que cadre idoine pour la concertation et la coopération dans le domaine des transports dans la méditerranée occidentale et un organisme contribuant au renforcement du partenariat euro-méditerranéen et du processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée.

Sources : AP/MAP

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