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Les dirigeants du mouvement social tunisien de Gafsa écopent de 10 ans de prison

La Justice de Ben Ali a eu la main lourde. Six dirigeants du mouvement de protestation sociale qui avait pris naissance, l’été dernier, dans le milieu syndical du bassin minier de Gafsa avant de s’étendre au reste de la société, ont été condamnés à 10 années de prison ferme.Le verdict est tombé dans la nuit de jeudi à vendredi. Les personnes jugées étaient 38 au total. Le tribunal a décidé la relaxe de cinq des prévenus ainsi que la condamnation des autres à des peines allant de deux ans d’emprisonnement avec sursis à dix ans ferme.

Les prévenus ont été reconnus coupables "d’entente criminelle portant atteinte aux personnes et aux biens et rébellion armée commise par plus de dix personnes au cours de laquelle des voies de faits ont été exercées sur des fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction"

Le porte-parole du mouvement Adnane Hajji et cinq de ses co-accusés ont écopé de la peine maximale, alors que Mohieddine Cherbib, coordinateur d’un comité de soutien des habitants de Gafsa en France, a été condamné par défaut à deux ans de prison.

L’opposant Fahem Boukaddous, correspondant de la chaîne dissidente Al-Hiwar  émettant depuis l’Italie, a été condamné, lui aussi, par défaut à six ans de prison, selon les avocats joints par téléphone à Gafsa.

Sans surprise, le pouvoir tunisien a ainsi frappé fort avec l’objectif de dissuader tout autre mouvement de protestation dans une région où les jeunes en particulier sont durement frappés par le chômage.

Des élus français de gauche et des personnalités de la société civile avaient récemment rendu hommage aux habitants de ce bassin minier de Gafsa en se rendant surplace en compagnie de militants tunisiens des droits de l’homme.

La délégation était notamment composée de Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste (PCF), de Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et de Monseigneur Jacques Gaillot.
 

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