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Tunisie: un rapport sur l'écrasement des droits de l'homme

Un rapport établi en commun par le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDT) et l’Association tunisienne de lute contre la torture fait la lumière sur les effets de la loi antiterroriste votée par le Parlement tunisien en 2003. Ce rapport a été rendu public le 26 juin à Paris, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la Torture.

Sous couvert de cette loi, l’appareil répressif s’est semble-t-il déchaîné. Sous le prétexte de chasse aux terroristes, actes humiliants et de violence sont devenus des pratiques courantes.

Les « techniques » les plus cruelles sont appliquées dans le traitement des détenus, passage à tabac, supplice divers... Il est question de « décharges électriques, de supplice de la baignoire et de suspension au plafond... ».

Le rapport évoque des témoignages des victimes, de leurs familles et des avocats. Il en ressort que ces actes sont commis dans une totale impunité. Les plaintes sont classées sans suite. Une parfaite cohésion entre police et Justice permet de laisser ces actes graves dans l’ombre et le silence.

Le 23 juin, Amnesty International (AI) a rendu public, à Londres, un rapport titré « au nom de la sécurité : mauvais traitement courant en Tunisie », indiquant que la loi antiterroriste permet en fait «d’ériger en infractions pénales les activités d’opposants légitimes et pacifiques ».

La situation des droits de l’homme au Maghreb et dans les pays arabes de façon générale sera sans aucun doute au centre des questions soulevées par le processus d’Union pour la Méditerranée. Si toutefois il ne se résume pas à une simple répétition du processus de Barcelone, c’est à dire à la construction d’une coquille vide.

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