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Egypte: les Etats-Unis jouent la dernière carte d'une "transition immédiate", mais en douceur

Le président Barak Obama s'est exprimé mercredi au sujet de la situation en Égypte après une communication au téléphone avec Hosni Moubarak. Les américains semblent vouloir ménager la chèvre et le chou, ne pas lâcher trop vite Moubarak tout en conservant une image positive auprès de l'opinion égyptienne.

Obama a ainsi félicité l'armée pour son attitude face au soulèvement en Égypte tout en appelant à une"transition pacifique" débouchant sur "un processus incluant diverses voix de l'opposition".

Le bref discours du président américain traduit en fait l'embarras des Etats-Unis devant l'accélération des évènements. La colère grandissante de la rue égyptienne contredit toutes les prévisions et analyses des états-majors.

Le scénario prévu d'une "sortie digne" de Moubarak dans le cadre d'un plan de transition orchestré par l'allié américain pour "tranquilliser" Israël et conserver le même poids de l'Égypte dans l'environnement géopolitique est à l'évidence mis en échec.

Les américains sont désormais sûrement contraints de réadapter leur position, notamment dans la perspective d'une grande marche, vendredi, sur le Palais présidentiel. Une journée à très hauts risques si l'on s'en tient au discours de Moubarak, réaffirmant son intention de"rétablir l'ordre".

L'occident médusé regarde ainsi les peuples arabes faire leur révolution et ne sait trop plus où donner de la tête.