France : un "camp humanitaire" pour les migrants

Ils continuent à arriver par centaines au quotidien, dans une fuite désespérée au péril de leur vie. Ils franchissent en famille des haies de barbelés, parcourent des kms sur des chemins risqués pour rejoindre l’Allemagne devenue terre d’asile, dont la chancelière, Angéla Merkel, en appelle au respect des « principes fondateurs de l’Union européenne », à ses idéaux de «droits civils universels » pour convaincre les autres pays qui s’obstinent à dresser des barrières.

Qui l’eût cru ? Son pays se prépare à accueillir cette année 800 000 demandeurs d’asile, soit quatre fois plus que l’an dernier, la société civile allemande se montre solidaire des migrants malgré les actes de violence de l’extrême-droite.

Les arrivées sont « tout à fait gérable pour un ensemble de 500 millions d’habitants », a reconnu de son côté le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, lors d’une visite à Calais (Nord), là où végètent dans des conditions épouvantables des centaines de migrants.

Que ces derniers se rassurent, après avoir prêché la bonne parole à l’université d’été de son parti sur le thème d’un accueil digne, Manuel Valls, promet désormais de les entasser dans un « camp humanitaire ». Le must en matière de solidarité dans la « patrie des Droits de l’Homme ».

« Il  aura fallu 200 000 morts (syriens, ndlr) pour retrouver votre humanité ! » a eu le temps d'hurler une militante associative avant d'être violemment éjectée hors de la salle où il tenait sa conférence de presse.