Israël bombarde les occupants du camp de réfugiés de Jabaliya à Gaza

Le Hamas accuse l’armée israélienne d’un nouveau massacre dans le camp de réfugiés de Jabaliya en moins de vingt-quatre heures. Israël avait déjà reconnu hier avoir frappé ce camp et annoncé l’élimination d’un commandant du Hamas, qu'elle considère comme responsable de l'attaque lancée le 7 octobre.

La chaîne de télévision A-Jazira, seul média encore présent dans le nord de Gaza, a diffusé des images d’immeubles détruits à Jabaliya et de plusieurs blessés, dont de nombreux enfants. Le camp de Jabaliya abrite environ 116 000 personnes. On ne connaît pas encore le nombre de victimes, mais elles sont sans doute nombreuses. 

Le Qatar a condamné « un nouveau massacre », mettant en garde contre l’extension des opérations israéliennes, susceptible selon l’émirat de « saper les efforts de médiation ». 

L'Arabie saoudite a dénoncé sur X « avec la plus grande fermeté le ciblage inhumain par les forces d’occupation israéliennes du camp de réfugiés de Jabaliya ».

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a condamné dans un communiqué cette attaque depuis le Qatar. Selon lui, Israël tente de « couvrir ses échecs ». Il réaffirme que « la sécurité et la stabilité de la région ne seront pas assurées tant que les droits du peuple palestinien ne seront pas respectés ». 

Ismaïl Haniyeh a été reconduit à la tête du bureau politique du Hamas en août 2021, succédant à Khaled Mechaal qui dirigeait le mouvement depuis 1996.

Le nombre de morts palestiniens s’élève à 8 525 selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne de son côté l'urgence de la situation humanitaire à Gaza. Elle salue la décision de l'Égypte d'accepter l’admission dans ses hôpitaux de 81 personnes blessées et malades de Gaza, non sans rappeler que des milliers de personnes sont en souffrance, privées de soins médicaux sous les bombardements, y compris des enfants. Des patients atteints de cancer, de maladies cardiaques et de diabète nécessitent également un traitement urgent.

Des détenteurs de passeports étrangers ont été autorisés à quitter Gaza par le terminal de Rafah, reliant le territoire à l'Égypte. C'est la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas que de telles autorisations sont accordées. 

Les coupures de communication et d'internet aggravent la situation humanitaire déjà désastreuse à Gaza. Le nombre de morts palestiniens s’élève à 8 525 selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza. En Cisjordanie occupée, plus de 122 Palestiniens ont été tués lors des raids israéliens.