L’hécatombe en Méditerrané, toujours et encore…
Par N.TPublié le
Plus de 1.600 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l'année en tentant de traverser la Méditerranée, selon un rapport du Haut Commissariat aux réfugiés publié lundi 3 août.
« Alors que le nombre total de personnes arrivant en Europe a chuté (-41%), le taux de mortalité a rapidement augmenté », souligne le rapport de l'organisation, intitulé "Voyages désespérés", affirmant qu'entre janvier et juillet, « une personne sur 18 tentant la traversée par la Méditerranée centrale meurt ou disparaît en mer, tandis que c'était une personne sur 42 au cours de la même période de 2017 ».
« Ce rapport confirme une nouvelle fois que la Méditerranée est l'un des passages maritimes les plus meurtriers au monde », a affirmé Pascale Moreau, directrice du bureau du HCR pour l'Europe, citée dans le communiqué.
« Trouver l’humanité pour sauver des vies… »
« Avec la baisse du nombre de personnes arrivant sur les côtes européennes, la question n'est plus de savoir si l'Europe peut gérer le chiffre des arrivées mais plutôt de voir si elle peut trouver l'humanité pour sauver des vies », a-t-elle ajouté.
Les routes empruntées par les migrants en Méditerranée ont changé en 2018.
Les arrivées sur les côtes espagnoles ont ainsi bondi sur les sept premiers mois de l'année de 130% par rapport à la même période de 2017. Les réfugiés proviennent essentiellement de Guinée, du Maroc, du Mali (2.200), de la Côte d'Ivoire et de la Syrie.
Sur la même période, les arrivées en Italie ont chuté de 81% sur la même période. Les pays d’origine sont en général la Tunisie, l'Erythrée, le Soudan, le Nigeria et la Côte d'Ivoire.
La route passant par la Grèce a connu une augmentation du nombre d'arrivées de plus de 88%. Les réfugiés dont 36% sont des enfants et 24% des femmes, viennent surtout de Syrie, d'Irak, d'Afghanistan, de la République démocratique du Congo et de Palestine (600).
(Avec AFP)