Le torchon brûle entre l’Iran et les pays occidentaux
Par N.TPublié le
La Grande-Bretagne et l’Iran ferment leurs ambassades respectives. La France rappelle son ambassadeur «en consultation». L'Allemagne, la Suède, les Pays-Bas et l’Italie en font autant... la crise diplomatique s’installe avec Téhéran sur fond de remous dans les allées du pouvoir iranien.
L’attaque de l’ambassade de Grande Bretagne a été unanimement condamnée et conduit à l’adoption de nouvelles sanctions contre le régime iranien, notamment "le gel des avoirs de la Banque d'Iran et l'embargo total sur les exportations de pétrole iraniennes", a cité Nicolas Sarkozy devant ses ministres, rapporte la porte-parole Valérie Pécresse.
Dans une interview publiée mercredi dans le magazine L'Express, le ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé, a évoqué de son côté la recherche d'une position commune de l'Union européenne, estimant cela nécessaire pour "que la pression soit maximale".
Les Etats-Unis haussent également le ton. Hillary Clinton a exigé de l'Iran qu'il protège les diplomates étrangers en poste dans le pays et a condamné "de la manière la plus ferme" l'assaut contre la représentation diplomatique britannique, qualifié mardi d'"inacceptable" par le président américain, Barack Obama.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné l'attaque de l'ambassade britannique "dans les termes les plus sévères". Téhéran a toutefois exprimé ses "regrets" pour "le comportement inacceptable d'un petit nombre de manifestants en dépit des efforts de la police".
Le Parlement iranien avait réagi dimanche à de nouvelles sanctions en votant une loi réduisant les relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Ce durcissement fait suite à la publication d'un rapport de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) laissant supposer que Téhéran serait sur le point de disposer de l’arme nucléaire.
Cette tension entre les pays occidentaux et l’Iran intervient dans un contexte marqué par des luttes interne au pouvoir iranien entre notamment les partisans d’un dégel des relations avec l’occident et ceux restés à l’inverse favorables à un durcissement.