Marseille : des femmes de chambre d’hôtel dénoncent leurs mauvaises conditions de travail

Déterminées à se faire entendre, les femmes de chambre salariées de la sous-traitance chargée du nettoyage des appart'hôtels Adagio, étaient en grève jeudi 2 janvier. Elles réclament des conditions de travail décentes, un vrai 13^ème moi et une prime JO

Les femmes de chambre dénoncent, entre autres, les « déplacements abusifs avec des affectations multiples » qui alourdissent encore plus leur charge de travail, comme l’a souligné leur représentant, syndical CNT-Solidarité Ouvrière, dans un communiqué. 

« C'est trop dur pour nous, surtout quand on doit se déplacer, on n'a pas notre matériel, il n'y a pas nécessairement de chariot », explique Maria, une employée avec douze années d’expérience, lors d’un entretien avec Ici Provence.

40% du 13^ème mois au bon vouloir du client

Le manque de personnel est l’autre facteur à l’origine de ce qu’il faut bien appeler une surexploitation du travail de ces employées. L’une d’elles rappelle qu’avant l’épidémie de Covid il y a eu des embauches durant les périodes « pleines ». Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, et le personnel se trouve contraint à couvrir un périmètre plus large. La pénibilité du travail est accrue.

Les revendications incluent également la demande d’un véritable 13 ème mois. Actuellement, un grand nombre d’entre elles ne reçoivent que 60 % de cette rémunération supplémentaire, les 40 % restants étant abusivement conditionnés à des « notes de qualité et de satisfaction client ». Or celle-ci dépend de l’état global de l’hôtel, alors que « la note client repose sur le travail des femmes de chambre, ce qui peut mener à une évaluation injuste de leurs tâches», relève Gaëlle Barbero, juriste et syndicaliste.

En outre, les femmes de chambre réclament une prime JO de 150 euros. Elles en ont été exclues malgré leur contribution substantielle. D’autant qu’elles n'ont pas été autorisées à prendre des congés entre le 15 juillet et le 15 août.