Nicalas Sarkozy en compagnie des dirigeants du CNT Libyen (Xinhua)

La Communauté internationale consacre la victoire du CNT libyen et dégèle une partie des avoirs

Une conférence internationale sur la Libye rassemblant une soixantaine de délégations et les dirigeants du Conseil national libyen de transition (CNT), a eu lieu jeudi 1er septembre, à Paris, sur le thème de l'après-Kadhafi, tandis que ce dernier est toujours introuvable et continue à appeler ses fidèles à la résistance.

Le dégel des avoirs libyens, des dizaines de milliards de dollars déposés par le clan Kadhafi dans des banques internationales, figurait en tête des question à l'ordre du jour de cette rencontre.

Les participants ont décidé "la levée du gel des avoirs" du régime déchu de Mouammar Kadhafi, au profit des nouvelles autorités libyennes, a annoncé le président français, Nicolas Sarkozy, lors d'un point presse à l'issue de la réunion.. "Une quinzaine de milliards de dollars sont immédiatement dégelés", a-t-il précisé, ajoutant que la France avait pour sa part dégelé "aujourd'hui même" 1,5 milliard d'euros.

A ce jour, trois enveloppes de 1,5 milliard de dollars ou d'euros chacune ont été libérées des comptes américains, britanniques et français, sur un montant estimé à plus de 50 milliards de dollars. La chancelière allemande, Angela Merkel, a également annoncé que 1 milliard d'euros sur des comptes allemands avait été "débloqué par l'ONU". Les Pays-Bas avaient annoncé auparavant qu'ils voulaient débloquer 2 milliards de dollars d'avoirs libyens et la Suisse 420 millions de dollars.

"L'argent détourné par M. Kadhafi et ses proches doit revenir aux Libyens. Nous nous sommes tous engagés à débloquer l'argent de la Libye d'hier pour financer le développement de la Libye aujourd'hui", a ajouté Nicolas Sarkozy.

Au plan militaire, les participants sont convenus de la poursuite des frappes de l'Otan, tant que Kadhafi n'est pas définitivement neutralisé.

"Nous nous sommes mis d'accord pour la poursuite des frappes de l'OTAN tant que M. Kadhafi et ses partisans seront une menace pour la Libye", a déclaré le président Sarkozy. "Nous avons annoncé que les opérations se poursuivraient aussi longtemps que nécessaire, aussi longtemps qu'il y a une menace pour les civils", a déclaré pour sa part le secrétaire général de l'OTAN.

Les Libyens sont enfin appelés à se réconcilier une fois le "Guide" mis hors d'état de nuire. Nicolas Sarkozy et David Cameron, chefs de file de la coalition qui a précipité la chute de Kadhafi, se rendront en visite en Libye, une fois que le CNT aura pris ses quartiers à Tripoli, a annoncé Nicolas Sarkozy.