Grèce: crainte d'une montée de la violence politique
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La Grèce est sous le choc depuis vendredi soir, suite à l'attaque sans précédent qui a frappé les bureaux du parti d'extrême-droite Aube dorée (Chryssi Avghi) dans une banlieue nord d'Athènes, et qui a tué deux membres du parti et en a laissé un autre dans un état critique à l'hôpital.
Survenue quelques semaines après le meurtre d'un activiste de gauche anti-fasciste, l'attaque, suscite la crainte d'une montée de la violence politique dans le pays criblé de dettes.
Les deux victimes, âgées de 22 et 27 ans, ont perdu la vie lorsque deux hommes non identifiés ont ouvert le feu devant les bureaux du parti, dans le district de Neon Herakleion, a déclaré la police.
Alors que les assaillants sont toujours en cavale, et que l'escouade anti-terrorisme poursuit son enquête, des commentateurs politiques dans les médias grecs ont suggéré que l'attaque de vendredi pourrait avoir été perpétrée en représaille du décès de Pavlos Fyssas le 18 septembre.
M. Fyssas a été poignardé par un partisan du parti de l'Aube dorée au port de Pirée, provoquant une vague de manifestations anti-fascistes et une répression sur le parti pour la première fois en quatre décennies en Grèce.
En quelques semaines, la police a mené des raids dans des bureaux de partis à travers le pays, dans le cadre d'une enquête sur ce meurtre et des dizaines d'attaques antérieures contre des activistes de partis de gauche et de migrants, à l'issue de laquelle le dirigeant de l'Aube dorée Nikos Michaloliakos et quatre MP ont été arrêtés pour avoir établi et mené une organisation criminelle.