Quel essor économique pour Marseille ? (DR)

Marseille : le grand oral des candidats au municipales devant le CJD

C’est à l'Union nautique marseillaise que s’est tenue, jeudi 30 janvier à 19 heures, la plénière Spéciale municipales 2014 organisée par le Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprises (CJD).  Les participants étaient invités à écouter la "vision de Marseille 2020" des candidats de gauche et de droite à la mairie de Marseille. Une salle comble en présence de Patrick Menucci et Karim Zéribi (liste PS) et Didier Parakian, Martine Vassal (liste UMP)

Cinq thèmes étaient proposés au débat: la Méditerranée - l'International; l'image, l'attractivité, la culture; les chantiers publics, et les grandes orientations économiques; la vie des entreprises; la formation et l'emploi.

Le duo Karim Zeribi -Patrick Menuccci a décliné sa vision de Marseille 2020.

Le port, les aménagements essentiels, la sécurité, la création d'emploi et les entreprises innovantes constituent selon eux les principales questions qui correspondent aux attentes du CJD et qui devraient être la priorité pour la Mairie de Marseille. Il importe ainsi de développer le fret et d'exploiter les potentialités touristiques de la cité phocéenne afin de repartir à la conquêtes des marchés perdus, du côté de la Méditerranée mais aussi au-delà.

Doubler les effectifs de police municipale

En matière d'aménagements essentiels, l'ouverture de la gare Saint Charles sur la Canebière représentera le plus gros chantier car elle permettra le triplement du stockage des Trains Express Régionaux. La desserte de l’hôpital Nord par le métro, et le développement des pistes cyclables figurent aussi au programme.

S'agissant de la sécurité: la promesse est de doubler les effectifs de la police municipale, de créer une police pédestre de proximité fidélisée au secteur et qui connaisse parfaitement les habitants, et ce dans l’optique d’avoir moins de policiers derrière les caméras de surveillance, et plus de policiers dans les rues afin d’éviter l'incivisme et de rassurer la population.

Deux grands autres axes sont annoncés par les candidats: la création d'un guichet unique et performant comme interface entre les entrepreneurs et l'ensemble des administrations municipales, et enfin, la création d'une agence de marketing territoriale centralisée.

"La première responsabilité du maire, c'est essentiellement d'être efficace pour inciter les entreprises à travailler à Marseille" affirme Patrick Menucci. Le duo veut miser sur la création d'un pôle de compétitivité et d'innovation. Le développement des énergies renouvelables, de l’énergie solaire, de même que celui des nouvelles technologies représentent selon eux un enjeu essentiel pour la mairie de Marseille.

Les candidats UMP Martine Vassal et Didier Parakian présentent également leur vision de Marseille 2020.

De leur point de vue, le secret de la réussite réside dans le tourisme, les aménagements essentiels, l’hygiène, l'école de la deuxième chance et, plus globalement, dans la continuité des entreprises historiques.

"Marseille est la deuxième ville la plus attractive de France pour les investissements étrangers" affirme Didier Parakian. Il faut par conséquent tout faire pour conserver cet avantage et dans cette perspective le tourisme et  l’activité de croisière doivent être les nouveaux leviers du développement économique.

Selon les candidats UMP, Il faut envisager la création d'une technopole de la mer et de l'eau, proposer un aquarium ouvert au public et, du côté sud du port, aménager un centre de plongée d’envergure nationale.

Un conseil économique et un guichet unique

Par ailleurs, il faudra permettre aux Marseillais de se déplacer en utilisant des moyens de transport performants. Dans cette perspective : "Nous continuerons à développer la Ligne 2 et les moyens qui vont avec" déclare Martine Vassal. Il s’agit de prolonger les lignes du tramway à l'ensemble de la ville et à tous les secteurs. Une nouvelle économie urbaine sera favorisée dans les quartiers, accompagnée d’une politique foncière plus rigoureuse.

Dans le cadre de la formation et de l'emploi, le programme est d’instituer une seconde école de la deuxième chance, de soutenir un pole de formation de la nouvelle génération, d’accompagner les projets des jeunes Marseillais, le tout dans une seule optique: l'emploi. "créer le maximum d'emplois, ne pas pratiquer de sectarisme, intégrer le maximum d'entreprises" renchérit Didier Parakian.

Les deux candidats concluent leur présentation par la proposition d'un conseil économique, d'une académie des ambassadeurs, d'une agence de développement et d'un guichet unique dans le but d'accueillir les entreprises et de rendre Marseille plus attractive.

Cette rencontre avec le Centre des Jeunes dirigeants d’entreprises était sans doute un passage obligé pour les candidats. Ceux de la droite ont confirmé sans surprise une vision de l’avenir de Marseille qui repose pour l'essentiel sur le tourisme d’affaires et l’investissement immobilier, dans la continuité de la politique de Jean-Claude Gaudin… Notons toutefois l'absence des candidats du Front de Gauche dont la liste est en progression sensible selon les derniers sondages (+9%). Les Jeunes dirigeants d'entreprises auraient sans doute également beaucoup d'intérêt à jauger la nature des propositions de ce courant qui suscitent l'intérêt d'une partie non négligeable de la population marseillaise.