La villa a été construite sur une zone encore peu peuplée de l'extrême-Sud de la Corse, près de la plage de Balistra et l'anse de Rondinara (DR)

Corse : attentat à l’explosif contre la villa d’un banquier parisien

Une résidence secondaire appartenant à un banquier parisien à la retraite a été partiellement détruite lundi 2 juillet par des explosifs. Un commando d'hommes cagoulés avait auparavant brièvement retenu ses occupants avant de les relâcher, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

La villa a été construite sur une zone encore peu peuplée de l'extrême-Sud de la Corse, près de la plage de Balistra et l'anse de Rondinara, entre les stations balnéaires de Bonifacio et de Porto-Vecchio.

Il n'y a pas eu de victime. L'attentat n'a pas été revendiqué, mais des inscriptions FLNC ont été tracées sur certains murs.

La zone est convoitée par des investisseurs. Le banquier parisien y avait justement acquis quelque 200 hectares dans les années 1970 pour construire des résidences secondaires. Il avait obtenu le permis de construire une dizaine de villas dans le secteur de Balistra.

Accusé de violer la loi littoral…

Certaines constructions du banquier ont déjà été plastiquées en 1990 et 2001, de même qu'un camping à Rondinara, dont il est actionnaire.

La maison visée fait partie d'un complexe immobilier au centre d’une bataille judiciaire entre le banquier et des associations insulaires de protection de l'environnement qui accusent le promoteur de violer la loi littoral.

Le FLNC avait revendiqué le 2 juin une vingtaine d'attentats contre des résidences secondaires dans la plupart des régions de l'île, lors d'une "nuit bleue", le 11 mai.

Il s'agissait essentiellement de résidences secondaires appartenant à des continentaux ou à des étrangers, notamment italiens.