La Communauté internationale peine à condamner les crimes de Bachar al-Assad
Par yazPublié le
Le Conseil de sécurité divisé peine toujours à prononcer la moindre condamnation des crimes commis au quotidien par les troupes de Bachar al-Assad. Ce dernier a "perdu toute humanité", s'est résigné à reconnaître, impuissant, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, estimant que le président Syrien "doit être conscient qu'il est responsable devant la loi internationale". Des mots justes, mais qui ne font apparemment pas l'unanimité.
Les quinze pays membres du Conseil de sécuirté de l'ONU devaient se retrouver pour une nouvelle réunion, mercredi 3 août, après deux jours d'âpres discussions.
"Nous sommes confrontés d'un côté au déni russo-chinois, et de l'autre à un maximalisme des pays émergents", résume un diplomate occidental, cité par lemonde.fr. "Mieux vaut une déclaration présidentielle forte qu'une résolution faible", a fait remarqué de son côté une source ONU, également citée par le quotidien Français.
Le fait est que Indiens, Brésiliens et Sud-Africains n'attribuent pas nécessairement la responsabilité des violences au régime syrien. Faisant prévaloir le principe d'un "juste équilibre", le Brésil a soumis plusieurs amendements au texte condamnant également les attaques dont auraient fait l'objet les forces de sécurité syriennes et soulignant les efforts de Bachar Al-Assad en faveur de réformes.
Le Liban, seul pays arabe à siéger au Conseil, se montre quant à lui plutôt prudent, se déclarant en "en mode écoute".
Sur le terrain, les forces syriennes continuent à tirer systématiquement sur les manifestants. Le nombre de victimes ne cesse de s'accroitre, tout autant que les détenus dans les prisons syriennes. L'opposition semble avoir des difficultés à se rassembler pour organiser une riposte. Il faut dire que les soutiens, notamment dans le monde arabe, font cruellement défaut. La porte de sortie n'en est pas moins de plus en plus étroite pour le président syrien et les clans qui lui sont fidèles. Il n'est pas possible qu'il puisse ainsi se maintenir longtemps au pouvoir sur un champ de cadavres, malgré les tergiversations de la Communauté internationale et son immobilisme.