Pourquoi le hashtag #VeranCharlatan est en tête des Tweets en France ?
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Difficile de justifier qu’un cabinet privé américain vient en renfort de l'administration française sans avoir un cahier des charges précis. Jusqu’où le cabint Américain McKinsey a-t-il infiltré les services publics français? Un extrait de l’audition d' O.Véran devant le sénat mercredi après-midi enflamme Twitter, faisant remonter le hashtag #VeranCharlatan en tête des classements du réseau social ?
Dans cet extrait, le ministre de la Santé Olivier Vérant tente péniblement d'expliquer le rôle du cabinet dans l'élaboration des rapports. La commission se concentre sur leur influence dans les prises de décision liées à la crise sanitaire.
En outre, Olivier Véran a défendu le coût « modéré » de prestations de cabinets de conseil privés facturées pendant la crise sanitaire, au regard de la facture globale de la pandémie.
Selon lui, depuis le premier confinement en mars 2020, « 54 commandes » ont été passées par l’État pour des prestations de conseil « dans le contexte de la crise » sanitaire liée au Covid-19, soit une facture de 26,79 millions d’euros pour les pouvoirs publics.
Cette facture est certes « sans commune mesure » avec le « montant global de 1,717 million d’euros engagés en 2019 sur un périmètre équivalent » (périmètre sanitaire, NDLR), mais « le coût de ces prestations reste toutefois modéré au regard de l’ensemble des dépenses liées à la crise sanitaire, (qui s’établissent à) 30 milliards d’euros entre 2020 et 2021 », a déclaré Olivier Véran devant la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques.
Intervention massive de cabinets privés sur tous les points de la crise sanitaire alors que ces missions relèvent de l'administration
<intérrogé sur le rôle du cabinet McKinsey, qui aurait passé des contrats avec le ministère de la Santé pour quatre millions d’euros entre mars 2020 et janvier 2021, Olivier Véran a répondu :
« à aucun moment, McKinsey ne (lui) a fait prendre une décision en lien avec la crise sanitaire ou la campagne vaccinale ».
La lecture des données fournies par le ministère de la Santé au Sénat « donne quand même le vertige, car elle démontre une intervention massive de ces cabinets sur tous les points de la crise sanitaire et sur des missions qui nous semblaient relever de l’administration », s’est inquiétée la sénatrice et rapporteure de la commission, Éliane Assassi (groupe communiste).