Robert Ménard ou la théorie du chaos à l’extrême droite de l’échiquier politique, entre FN et Laurent Wauquiez (LR)
Par nicolas éthèvePublié le
Il tourne sur lui-même comme un as du poker menteur, il tourbillonne sur l’échiquier de la droite dans son caractère le plus extrême pour en ravir la reine parce qu’il s’imagine en être le roi. Qui est-t-il ? La question ne se pose guère plus, quand on scrute de près le parcours de Robert Ménard et tous ses atermoiements quotidiens… Zoom !
Il était une fois Robert Ménard. Secrétaire général de Reporters Sans Frontières de 1985 à 2008. Mais ça, c’était avant. Feu le journaliste qui voguait ensuite sur la vague populiste de RMC, mais s’en cachait, martelant auprès de Médiaterranée que c’était les journalistes qui avaient un problème parce qu’ils pensaient « politique »…
Quelques mois plus tard, Robert Ménard se lançait dans le grand cirque politique qu’il critiquait via l’entreprise de "réinformation" de Boulevard Voltaire and Co pour ravir la mairie de Béziers. Chose qu’il a faite avec le soutien du Front National, tout en passant son temps à dire qu’il n’était pas au FN...
Et voilà que maintenant, il se trouve comme sur un ring, dans une grande stratégie politique de déstabilisation du Front National et du parti Les Républicains, donnant tantôt des leçons à ses "amis du FN" et caressant ensuite dans le sens du poil la frange extrême du parti LR, tout cela pour mieux en récolter les fruits pour sa propre personne sur le grand échiquier politique de la droite dure et décomplexée où il alimente plus que visiblement la théorie du chaos.
Robert Ménard cherche l'uppercut entre FN et LR
Qui l’eût cru ? Beaucoup de monde, car le monde n’est pas incrédule face à tant de contradictions, tant l’évidence est totale.C’est l’histoire d’un homme, désormais premier magistrat de la ville biterroise, qui assurait de loin et de longue haleine, ne pas être membre du FN, mais se permet à l’issue du mois d’août, synonyme de rentrée politique, de donner des leçons à ses "amis" du FN dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro et désormais rangée dans les rayons de l’INA.
C’est l’histoire d’un homme qui, tel un boxeur, avait déjà préparé son prochain coup, en mode gauche droite en attendant l’espoir d’un uppercut. A savoir, pour l’instant, une bonne interview sur Europe 1 où l’on balance, tranquille, après cette première opération assommoir du FN, que l’on se sent plus proche de Laurent Wauquiez, candidat représentant de la droite populiste au sein du parti LR dont ce dernier brigue la présidence en mode leader.
L'œil du cyclone
Par ces faits, en attendant la suite, Robert Ménard se place dans l’œil du cyclone du tsunami qu’il veut déclencher à la droite et son extrême de l’échiquier politique. Sans lésiner sur les moyens, fussent-ils fait d’erreurs, de contradictions, voire de mensonges, toute honte bue. Il avait déjà déclenché des vagues jusqu’en Algérie, parce qu’il le valait bien, ne cessant d'agiter les chiffons de la polémique, fausses statistiques à l'appui depuis son hôtel de ville, jusque dans le champ médiatique national.
Reste à savoir quels retentissements auront ses diverses prises de positions présentes, passées et à venir auprès des loups de la politique et de l’opinion publique qui ne peut cependant pas ignorer cette énième nouvelle affirmation suspicieuse d’être erronée, mais prononcée sur le plateau de Christophe Hondelatte à la fin de cette interview vidéo d’Europe 1. En attendant qu’un biterrois vienne éventuellement lui dire ou encore mieux, lui redire, que lui aussi veut sortir de l’euro, ce qui ne serait pas une mince affaire pour le moins chaotique :
"Je pense que sur 90%, Christophe Hondelatte, sur 90% des questions, l’électorat de droite et l’électorat de ce qu’on appelle l’extrême droite, c’est le même, ils pensent les mêmes choses !"
Cela aussi, cela reste à prouver ! A suivre !