France : le ministre de l’Intérieur veut expulser des familles de leur logement
Par zayaniPublié le
Dans le but de séduire l'extrême droite, Gérald Darmanin, qui se présente comme le défenseur des "classes populaires" s'attaque aux plus pauvres.
Dans une lettre adressée aux préfets, le ministre de l'Intérieur recommande une "fermeté systématique" envers les personnes condamnées suite aux émeutes qui ont eu lieu au début de l'été dans les quartiers populaires.
"Nous vous demandons de mobiliser tous les moyens prévus par la loi pour expulser les délinquants des logements sociaux qu'ils occupent", écrit-il dans cette lettre cosignée par la secrétaire d'État chargée de la ville, Sabrina Agresti-Roubache.
D'après eux, un bailleur peut saisir la justice civile pour obtenir la résiliation du bail et l'expulsion de tous les occupants afin de rétablir la tranquillité des lieux, en invoquant des actes de "délinquance grave à proximité de leur lieu d'habitation".
Une punition collective des plus démunis
Cependant, ce motif n'est pas prévu par la loi en vigueur. Si de telles mesures devaient se généraliser après un premier cas dans le Val-d'Oise fin août, elles constitueraient une double peine réelle.
De plus, elles cibleraient les catégories populaires. En privant le détenteur d'un logement social de son domicile et en expulsant "tous les occupants", de nombreuses familles se retrouveraient sans abri.
Cela équivaudrait à une punition collective des plus démunis. Soulignons également que ces procédures semblent moins rapides pour les délinquants en col blanc. Par exemple, malgré leurs multiples condamnations, les époux Balkany n'ont toujours pas été expulsés de leur propriété.
Dans le but de séduire l'extrême droite, Gérald Darmanin, qui se présente comme le défenseur des "classes populaires" s'attaque aux plus pauvres.