Les cinéastes palestiniens ont pignon sur rue au Festival de Cannes
Les Palestiniens auront pour la première fois un pavillon de représentation officielle au festival de Cannes qui débute le 8 mai, rapporte l’AFP.
« La Palestine a presque chaque année un film sélectionné à Cannes mais jusqu'à présent nous n'avions pas de représentation officielle », a expliqué le cinéaste Mohanad Yaqoubi, un des co-fondateurs du Palestine Film Institute, cité par la même source.
« C'est très important d'avoir un organisme qui essaye de représenter (le cinéma palestinien) et d'établir des contacts », a-t-il ajouté, s'exprimant en anglais.
Le pavillon est en grande partie financé par le ministère palestinien de la Culture. Lina Bokhary, chef du département cinéma du ministère, a expliqué que cette décision faisait partie d'une politique plus large visant à promouvoir le cinéma palestinien.
« Cannes est important car c'est une plaque tournante, la porte d'entrée à toute l'Europe qui est un grand marché pour les films palestiniens », a-t-elle dit.
Changer les opinions, combattre les préjugés…
En 2017, le film palestinien Ghost Hunting, sur les prisons israéliennes, a remporté le prix du meilleur documentaire au Festival international du film de Berlin.
En 2002, "Intervention divine" de Elia Suleiman avait obtenu le prix du jury au festival de Cannes.
« Changer l'opinion en Occident (sur les Palestiniens) est notre combat beaucoup plus que de faire des films pour le divertissement ou le box-office », a expliqué Mohanad Yaqoubi, à l’AFP.
« Chaque film est réalisé pour changer les opinions dans les pays occidentaux et combattre les préjugés contre les Palestiniens », ajoute-t-il.