Poussés par la crise, des jeunes français s’exilent au Maroc
Par N.TPublié le
Ils seraient de plus en plus nombreux, dit-on, les jeunes français qui font le choix de s’installer dans les grandes villes du royaume, Casablanca, Rabat, Marrakech, en quête d’un emploi ou pour monter des affaires. Plus d’opportunités, un environnement chaleureux et accueillant… Vu de l’Hexagone, le Maroc est le nouvel Eldorado…
La presse de part et d’autre de la Méditerranée s’intéresse de près à ces flux d’un genre nouveau, des reportages leur sont consacrés, des portraits sont dressés, mais nul ne dit comment les jeunes diplômés marocains, particulièrement frappés par le chômage, vivent la situation.
Les entreprises locales dérouleraient en effet des tapis d’or aux nouveaux arrivants, leur offrant des rémunérations intéressantes accompagnées d’avantages. Les portes s’ouvriraient aussi facilement devant les créateurs d’entreprises.
Par ailleurs, profitant du coût de la vie beaucoup plus abordable qu'en France, tout comme les seniors qui vont se la couler douce au soleil, les jeunes français trouvent à se loger dans des conditions fort intéressantes.
Le faible niveau des charges et des rémunérations…
Certes, il faut parfois travailler dur et plus longtemps, les 35h n’étant plus qu’un vague souvenir, mais le sentiment d’être en vacance n’en est pas moins présent.
Et puis, trouver un job à la sortie de l’école compense largement ce surcroît d’efforts. «On fait quand même beaucoup plus d’horaires ici par rapport à la France où on a des semaines de 35 à 39 heures maintenant, mais ici on est à 44», raconte un jeune français, paysagiste, à France 24. Il ne se plaint pas pour autant, satisfait de bosser quelques mois à peine après la fin de ses études.
Les créateurs d’entreprises sont quant à eux très séduits par le faible poids des charges et le niveau des rémunérations. Du coup, on use de cette compétitivité pour revenir à la charge sur le marché français, voire européen.
A quelques exceptions près, les jeunes français qui débarquent au Maroc s’en tirent généralement à bon compte. Il n’y pas cependant de données précises sur les secteurs qui les attirent le plus.
Le gouvernement marocain aurait tout intérêt à regarder de plus près pour encourager fortement l’installation de nouveaux chefs d’entreprises créatrices d’emplois... pour les jeunes diplômés marocains.