Le moustique-tigre a élu domicile dans le sud de la France
Par N.TPublié le
Aedes albopictus, le redoutable moustique-tigre vecteur de la maladie de la dengue et du chikungunya a élu domicile dans le sud de la France où il a trouvé cette année les conditions pour se développer à la faveur des fortes chaleurs d'avril et mai et les intempéries importantes du printemps, indique un article publié dans lemonde.fr.
Cinq cas de dengue, trois dans les Alpes-Maritimes, deux dans les Bouches-du-Rhône, et un de chikungunya dans les Alpes-Maritimes ont été confirmés sur environ Cent treize cas suspects signalés par la cellule locale de l'Institut national de veille sanitaire (Cire Sud), au 16 juin, apprend-on dans le même article.
Il s’agit de personnes qui ont été contaminées lors de voyages dans des zones où ces maladies sont endémiques (l’océan indien et le Gabon, notamment), précise Rémi Barroux l’auteur de l’article.
Des moustiques-tigres ayant piqué des personnes contaminées ont provoqué les premiers cas «autochtones» en 2010, dans le Var. C’est justement ce que craignent les autorités. «Le moustique est bien plus compétent, plus efficace pour transporter et diffuser le chinkungunya que la dengue. On l'a vu en Italie où, en 2007, un seul cas à l'origine s'est transformé en plus de 300», explique Jean-Jacques Coiplet, directeur de la santé publique de PACA, cité par l’auteur de l’article.
Signalement efficace
En France métropolitaine, en 2010, cent soixante-dix cas de dengue ont été confirmés, dont 2 autochtones, et 4 cas de chikungunya, dont 2 autochtones aussi, précise ce dernier.
Les dispositifs de signalement mis en place ont permis de détecter un plus grand nombre de cas suspects. "En plus des plaquettes d'information, des numéros de téléphone, de l'animation des réseaux de médecins, nous avons embauché une dizaine de jeunes, dans le cadre du service civique, qui vont se rendre dans les jardineries, les cimetières, chez les particuliers pour faire passer le message", explique M. Coiplet.
Et de mettre en garde contre «la coupelle d'eau usagée que l'on n'a pas vidée après un orage, les petites réserves d'eau stagnantes, les flaques... tout ce qui facilite la ponte de la femelle moustique».
L'Aedes albopictus voyage enfin très bien en camion ou en voiture. Il a débarqué ainsi en Seine-et-Marne, en 2010, en provenance des Etats-Unis dans un chargement de pneus.
Cette année, selon les spécialistes cités par l’auteur de l’article, les conditions sont plutôt défavorables à une éventuelle propagation de la maladie. «En 2010, la dengue et le chinkungunya circulaient beaucoup plus dans l'océan Indien, en Afrique, Quarante mille cas et 18 décès avaient été enregistrés à la Martinique et le risque d'importer la maladie était alors beaucoup plus important», rappellent-ils.