Des roses de sang pour rappeler les 1425 jours du siège de Sarajevo
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Les militants du mouvement "Initiative des jeunes pour les Droits humains" ont repeint les très fameuses "Roses de Sarajevo" sur le périmètre de la grande Cathédrale et de la célèbre Vijecnica, bibliothèque incendiée durant trois jours au début de mai 1992. De plus en plus nombreux, les membres de l'Initiative essaient d'arracher de l'oubli des monuments authentiques du siège de Sarajevo, qui a duré pas moins de1425 jours, entre 1992 et 1995.
Ils ont même exhibé des banderoles de cette période à l'instar de celle qui fut posée sur la Poste centrale de Sarajevo : "Ici c'est la Serbie... À laquelle répond un "Non, c'est la Poste, enfoiré!"
Cette action est organisée comme un rappel historique de la dernière décennie du vingtième siècle qui a vu le blocus d'une ville, le plus long de toute l'histoire contemporaine de la civilisation humaine. Une commémoration avec des "roses" qui s'avèrent être les impacts toujours visibles des mortiers et obus qui se sont abattus sur la ville durant presque quatre ans. Elles sont les témoins de la cruauté et de la haine déversées sur les populations de Sarajevo par les extrémistes serbes, durant les dernières guerres balkaniques.
Sarajevo fut bombardée tous les jours par 329 obus. La vile a perdu 11541 habitants, dont 1600 enfants. plus de 50 000 personnes qui ont été blessés.
Des "Roses" pour l'éternité
Roger M.Richard, auteur du film "Roses de Sarajevo" s'était rendu dans la capitale bosno-herzégovienne tout au début du siège où il avait immortalisé dans ses photos des "roses" qui ont fait le tour du monde:
"Ce sont les véritables symboles de cette ville martyre et de sa lutte désespéré pour survivre. Leurs pétales ressemblent aux cicatrices marquées à jamais dans nos cœurs . Le rouge n'est pas seulement la couleur des fleurs, mais celle du sang qui a coulé dans les rues de Sarajevo! "
Cette action des jeunes Sarajeviens est un signal important en direction des autorités, dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne font pas grand chose pour sauvegarder ces "roses", témoins muets d'un passé qu'elles veulent révolu.