Le test de dépistage cannabis verdict en vente chez les buralistes.

Cinq minutes chrono pour dépister le Cannabis

A l'image de l'éthylotest, 100.000 tests de dépistage du cannabis seront mis en vente cette semaine chez 3000 buralistes français. 

Le cannabis est la drogue illégale, la plus consommée de France. Elle concerne près de 4 millions de fumeurs, ces derniers étant de plus en plus jeunes. D'après les chiffres de l'OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies),en moyenne les jeunes fument leur premier joint entre 11 et 17 ans. 

La consommation de la résine de cannabis communément appelée "Shit" est particulièrement destructrice à l'adolescence. Sa forte forte teneur en goudon et en monoxyde de carbone accroit considérablement le risque de contracter des maladies graves (cancers, maladies cardio-vasculaires).Selon une étude réalisée par l'INC (Institut National de Consommation) fumer trois "joints" pour un adolescent aurait des effets irreversibles sur sa mémoire. 

Sur les routes, 13,4% des accidents mortels sont attribués à des sujets sous l'emprise de cette drogue dite douce. Se dépister avant de prendre le volant serait peut être un moyen de limiter les dégats. 

Le cannabis verdict pour 3€50
Disponible dans les prochains jours, le "cannabis verdict" est un test urinaire qui permettra en l'espace de 5 minutes de mesurer la dose de THC (substance active du cannabis ) présente dans le sang. Il sera commercialisé chez les buralistes au prix de 3€50 et sera vendu avec un livret de sensibilisation de 24 pages.

Fourni par l'entreprise Elicole, basée à Montpellier, le test sera également mis à disposition dans les centres auto Feu Vert et Nauroto d'ici un mois. 

Si la prévention et le dépistage restent de bonnes mesures, la consommation du cannabis demeure illégale et n'est pas tolérée. 

Faut-il dépénaliser le cannabis pour mieux contrôler sa consommation?
Pour la sénatrice Europe Ecologie Les Verts (EELV ) du Val de Marne Esther Benbassa, il est temps de prendre les choses en main. Car les statistiques sont alarmantes: pas moins de quatre millions de fumeurs de cannabis, dont 2 millions de jeunes.

Esther Benbassa a formulé le 28 janvier dernier une proposition de loi en vue de permettre "l'utilisation contrôlée" du Cannabis. 

Le texte prévoit l'autoproduction du cannabis. Sa distribution devrait suivre le même processus que le tabac: sa vente sera interdite aux mineurs et interdite de publicité. Par ailleurs, toujours selon ce projet, c'est au Conseil d'Etat que reviendra la prérogative de fixe la quantité autorisée à la détention et la vente.

En cas de détention d'une quantité supérieure à celle autorisée et de son usage dans les lieux publics, cette même loi prévoit une peine d'un an d'emprisonnement et de 3750€ d'amende. La vente sans autorisation serait passible quant à elle de cinq années de prison et de 75.000€ d'amende. 

Un colloque organisé par la sénatrice se tiendra le 6 février au Sénat pour expliquer l'enjeu de ce projet de loi.