Le cri des jeunes chômeurs, des seniors dans la détresse, des haragas, des victimes de la hogra, de la corruption, du népotisme...(DR)

50ème anniversaire de l’indépendance : «Rendez nous l’Algérie !»

Grandioses, réjouissantes, fabuleuses, pour les uns; ternes, médiocres, insignifiantes, pas à la hauteur de l’évènement, pour les autres; ou encore excessivement coûteuses, à la limite du gaspillage, pour les plus sévères… les festivités marquant le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie sont diversement appréciées à travers le pays.

Une chose au moins est sûre, qui n’aura pas échappé aux Algériens, le pouvoir en profite pour se vautrer dans une autosatisfaction indécente, inscrit à son compte la moindre parcelle de progrès, son administration encadre la fête, sa police politique orchestre et filtre discrètement les interventions publiques, feuillette l’Histoire à sa façon, pour n’en laisser paraître que les pages sans taches… Le peuple assiste au spectacle.

Un cri est là pourtant, qui perce le brouhaha entretenu par les médias publics et jaillit à chaque instant des quartiers populaires d’Alger la Blanche jusqu’aux coins les plus reculés du territoire d’où l’on regarde les officiels parader et faire bombance… le cri des jeunes chômeurs, des seniors dans la détresse, des haragas, des victimes de la hogra, de la corruption, du népotisme… de tous les laissés-pour-compte sur les rives d’un grand «fleuve détourné».
Eux, disent haut et fort : « Rendez nous l’Algérie ! »