Les ex-rebelles toujours fortement armés (Xinhua)

Libye : affrontements entre milices armées qui tentent de dicter leur loi

Des groupes d’ex-rebelles constitués en milices armées se sont affrontés mardi 3 janvier dans le centre de la capitale Libyenne, rapportent des correspondants de l’agence France Presse (AFP). Les nouvelles autorités ne parviennent pas à dissoudre ces milices fortement armées qui tentent de dicter leur loi.

Plusieurs milices occupent des bâtiments officiels ou des résidences et fermes de responsables de l'ancien régime. Certaines d’entre elles tiennent même des barrages dans des points stratégiques de Tripoli.

Selon un commandant qui dirige un groupe d'ex-rebelles à Tripoli, cité par l’AFP, les affrontements se sont produits lorsque des combattants de Misrata ont attaqué son groupe à la suite de l'interpellation d'un homme saoul.

L'ex-rebelle de Misrata a été relâché par la suite, "mais à notre surprise, un convoi de 'thowars' (révolutionnaires) de Misrata est arrivé avec des armes légères et lourdes. Nous avons commencé à discuter avec eux, mais l'un d'eux a tiré, ce qui a déclenché les affrontements qui ont fait deux morts", a précisé le commandant Kadar.

Des journalistes de l'Agence France-presse ont par ailleurs rapporté que des affrontements se déroulaient dans le centre de la capitale, près du bâtiment des renseignements de l'ex-régime de Kadhafi et que des rafales d'armes étaient entendues.

Des témoins ont fait état de blessés sans en préciser le nombre et des ambulances faisaient la navette entre l'hôpital Zaouia et les lieux de ces heurts, a-t-on indiqué de même source. Des tirs au canon anti-aérien étaient entendus. De nombreux ex-rebelles ont afflué sur les lieux dont certains armés de lance-roquettes RPG et le périmètre a été bouclé et fermé à la circulation.

Plus tard, un responsable du ministère de l'intérieur, cité par l'agence officielle libyenne Wal, a précisé que des forces de son ministère "encerclaient le périmètre et contrôlaient la situation", ajoutant qu'une enquête a été ouverte "pour déterminer les circonstances et les causes de l'incident".