Bouteflika déroule le tapis rouge aux dirigeants de l’ex-Front islamique du salut (FIS)
Par N.TPublié le
Ils sont officiellement conviés à prendre langue avec un ancien chef du gouvernement missionné pour consulter des personnalités et des partis au sujet de la réforme constitutionnelle... les dirigeants du Front islamique du salut (FIS), parti dissout, pavoisent et se fendent joyeusement de commentaires dans la presse.
Comment le président Bouteflika peut-il vouloir s’inspirer des conseils de ce regroupement d’intégristes imposteurs, de fossoyeurs de la Démocratie balbutiante, de démolisseurs des valeurs humanistes et de progrès, d’obscurantistes moyenâgeux, d'usurpateurs partis à l’assaut du pouvoir au début des années 90 en prônant le recours à la violence pour l’instauration d’un régime dictatorial ?
Comment peut-il oser dérouler le tapis rouge aux parrains des assassins du GIA et de l’Armée islamique du salut (AIS), de ceux qui ont saigné le pays, déclenché une guerre interne sanglante durant une décennie, mis à plat l'économie nationale, détruit ses infrastructures, provoqué une régression éducative et culturelle ravageuse, incité à l’exil des milliers de citoyens, piétiné les richesses et le patrimoine historique de l’Algérie millénaire ?
Non content d’avoir violé la Constitution pour imposer un quatrième mandat, de s’être maintenu au pouvoir en usant d’une batterie de magouilles électorales dans un scrutin mobilisant une fraction insignifiante de l’électorat, Bouteflika se prépare à assener un coup de grâce aux Algériens, à la grande majorité d’entre eux qui continue malgré tout à espérer une ouverture démocratique.
Les dirigeants et militants du FIS se délectent déjà des dispositions d’une loi sur la « réconciliation » qui leur fait la part belle, ont pignon sur rue et narguent les familles de victimes. Ils peuvent à présent se friser la moustache, sentant venir le moment de leur retour en fanfare sur la scène politique. Un jour, l’histoire jugera…