Alexis Tsipras, leader de la formation de gauche radicale, Syriza.... (DR)

Grèce: l'arrivée probable de Syriza au pouvoir affole l'Europe et les marchés

L’arrivée probable du parti grec de la gauche radicale, Syriza, sème la panique dans le reste de l’Europe et sur les marchés. Allemands et français crient à la catastrophe, brandissant le spectre d’une sortie de la Grèce de la zone euro.

Si l’on en croît les sondages qui le donnent régulièrement en tête, Syriza, est en effet en mesure de triompher aux législatives du 25 janvier prochain.

Farouchement opposé à la politique d’austérité imposée par ses créanciers (UE, FMI, BM) le parti pourrait décider de ne plus rembourser la dette du pays pour pouvoir relancer son économie et endiguer la régression qui précipite des millions de citoyens dans la pauvreté.

Mais c’est sans surprise la sortie de la zone euro qui est mise en avant sur la scène européenne, alors que Syriza ne s’est pas prononcée dans ce sens.

Le gouvernement Allemand juge ainsi cette sortie « quasi inévitable » dans le cas où Syriza remporte les élections législatives, selon l’hebdomadaire Der Spiegel.

Semer la peur dans l’électorat grec…

« Les Grecs sont libres de décider souverainement de leurs gouvernants », a réagi lundi le président français, François Hollande sur France Inter. « Quant à la zone euro, c'est à la Grèce seule d'en décider », a-t-il ajouté.

Interrogé mardi 6 janvier sur Europe 1, l'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, a qualifié la situation de « très grave », tout en reconnaissant que Syriza n’a pas évoqué cette « sortie », tant elle « sait bien que ce serait complètement dramatique pour la Grèce ».

De toute évidence, ce sont là en réalité des messages adressés à l’électorat grec. L’objectif est de semer la peur d’un effondrement totale de l’économie grecque, d’un isolement dramatique du pays si la gauche radicale arrive au pouvoir. Ceci, d’autant qu’en Espagne le parti Podemos poursuit une trajectoire identique à Syriza, avec le même programme.

Le 25 janvier prochain pourrait bien marquer un premier tournant dans l’histoire de l’Europe libérale…