Marseille : le MuCEM fête ses 1 an
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On peut parler d’un véritable « effet MuCEM », selon Thierry Fabre, le responsable du département du développement culturel et des relations internationales du MuCEM, pour caractériser le bilan de sa première année de fonctionnement.
Si l’on s’en tient aux chiffres impressionnants de la fréquentation de ce musée, qui déjouent les pronostics les plus optimistes, avec de juin 2013 à juin 2014, 2 600 000 visiteurs, dont 850 000 personnes pour les expositions, le MuCEM dépasse de très loin les projections initiales de 400000 visiteurs et, à titre de comparaison, ceux de l’affluence de 200 000 visiteurs totalisée en 2012 par les musées de Marseille.
Une performance qui frise l’excellence et qui en même tempsplace très haut le niveau d’exigences en perspective...
Croisant emplacement marin, orientation historique et actualités méditerranéennes, le MuCEM est sans conteste un musée « singulier ».
Riche de programmations soutenues, culturelles et festives, quasi-quotidiennes, il se définit selon Thierry Fabre et son équipe, lors de la conférence de presse du 4 juin au MuCEM,, comme un « lieu ouvert, où l’on a envie de venir », pour participer à cet « acte urbain, culturel qui a de plus en plus de sens », surtout dans un contexte global fait de guerres tragiques, comme en Syrie par exemple, et de crispations identitaires de plus en plus exprimées en Europe.
Pour celébrer le premier anniversaire du Mucem
Ce 6 juin, premier anniversaire du MuCEM, Tzvetan Todorov, donnera la conférence de clôture du cycle « Civilisation et Barbarie », un cycle de rencontres-débats mensuels qu'il a animées depuis janvier 2014. Au rythme d’un jeudi par mois, ces conférences ont permis au public de suivre les analyses d’intervenants de renom, tels l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau, la sinologue Anne Cheng, l’historien Sanjay Subrahmanyam, l’écrivain Achille Mbembé.
Pour le MuCEM, ce cycle qui s'inscrit comme « pensées du monde » est avant tout une démarche de nécessaire réflexion sur soi, puisque le mot de « civilisation » est au cœur même de sa dénomination.
Réfléchir sur "Civilisation et Barbarie" aura au moins permis de mettre en évidence un éclaircissement essentiel : loin d’être le contraire de la barbarie, la civilisation s’est constituée par le moyen de barbaries dont l’esclavage et de la colonisation représentent un summum irrémédiablement inscrit dans la mémoire de l’humanité. Les intervenants ont chacun à leur manière mis l’accent sur ce nécessaire préalable à toute réflexion qui veut déboucher sur des visions positives de la civilisation afin de « saisir le monde tel qu’il se transforme ».
Pour fêter ce premier anniversaire, un aperçu du programme de vendredi soir, communiqué par le MuCEM
Vendredi 6 juin : LE MUCEM EN BALADES ... LE MUCEM FETE SON 1er ANNIVERSAIRE ! De 18h à 00h, du J4 au fort Saint-Jean, de coursives en passerelles, le site du MuCEM offre expositions et spectacles en accès libre !
*La Ultima en concert (durée 1h15) Né de la rencontre de la chanteuse Sylvie Paz et du guitariste flamenco Diego Lubrano, La Ultima dessine un univers poétique où le jazz et le flamenco se nourrissent pour explorer de nouveaux horizons musicaux. Avec Philippe Guiraud (basse) et Thomas Bourgeois (percussions). 20h30 - place d'Armes du fort Saint-Jean
*Pièces acousmatiques d'eRikm (durée 50 min) : eRikm propose trois pièces acousmatiques liées à la thématique de l'architecture : L'aire de la Moure et Canopées aux accidents inspirées par les sons de Marseille et de sa région, Poudre par l'architecture berlinoise... Une installation sonore à travers de multiples paysages acoustiques et temporels. 21h45 - terrasse de l'I2MP
*I'am a Love Result, conférence performative d'Arnaud Saury (durée 25 min) . Découverte aux Miniatures Officinae de Dansem en août 2013, la performance d'Arnaud saury est aussi inventive qu'explosive : écoutez-le scander «Et pourtant, et pourtant, je vais te réchauffer mon loup !» le torse enveloppé d'un T-Shirt graffé d'un impertinent I'm a Love Result... 22h - Forum
*13 impros de Jean Marc Montera & Fanny Pacoud (durée 45 min). Jean-Marc Montera et Fanny Paccoud mêlent influences issues du rock, de la noise et de musiques improvisées, avec celles du baroque et de la musique contemporaine. De leur rencontre est né treize improvisations musicales inspirées par treize peintures d'artistes marseillais (Richard Baquié, Pierre Puget, Alphonse Alt, Gérard Traquandi, Honoré Daumier...). 22h25 - Forum
*Nicolas Cante et son alter ego Mekanik Kantatik (durée 1h15) D'un côté Nicolas Cante et son piano préparé et « déragé » ; de l'autre Mekanik Kantatik au groove électronique décalé. Le tout compose une musique entre dance floor et expérimental, à la croisée du jazz, de la pop et de la chanson. 23h - place d'Armes du fort Saint-Jean