Proche-Orient : porte ouverte à la régression et au chaos
Par N.TPublié le
Donald Trump ouvre une brèche sur le front du Proche-Orient et y met le feu… Le président américain a annoncé hier la mise en application d’une de ses promesses de campagne aux conséquences prévisibles des plus désastreuses : la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déménagement vers celle-ci de l’ambassade américaine. Une véritable bombe sur la scène internationale.
Les réactions de désapprobation s’expriment en cascade. La Russie se dit «inquiète», la France se démarque clairement de cette initiative qui «contrevient au droit international et aux résolutions de l’ONU», selon Emmanuel Macron. Le Conseil de sécurité de sécurité de l’ONU se réunit en urgence vendredi 8 décembre.
Mais qu’en est-il des pays arabes ? La fameuse Ligue les représentant reste étrangement silencieuse. En revanche, elle a été prompte à condamner l’Iran et le Hezbollah, accusés de «terrorisme». Et pour cause, la décision de Trump est en réalité partie intégrante d’un « plan pour la paix » auquel les dirigeants arabes pourraient bien adhérer en échange d’un soutien américano-israélien contre l’Iran. A leur tête, le désormais célèbre prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane (MBS), maître d’oeuvre de cette machination diabolique.
En effet, nul n’est dupe des déclarations poudres aux yeux de ce dernier, constatant « un recul dans les efforts en faveur de la paix ». En réalité, c’est lui qui tente de convaincre les palestiniens d’installer la capitale d’un futur Etat en pointillé à Abou Dis, dans la banlieue sud-est de Jérusalem. Promis! les pétrodollars couleront alors en abondance pour son édification.
Et le tour sera joué, qui fera la part belle à Israël, puissance occupante coupable de crimes permanents sur les populations palestiniennes. Un tour diabolique qui privera ces dernières du droit légitime à un Etat digne de ce nom dans des frontières reconnues par la communauté internationale.
Rien n’est joué pour autant. Le retour de manivelle pourrait être fatale, tant à Trump qu’à Netanyahu, tout deux à la merci d’un intégrisme abominable source de régression et de chaos.