Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia (DR)

Inédit : le prix Nobel de la paix attribué conjointement à trois femmes, dont une journaliste Yéménite

Elles sont reconnues et honorées pour leur lutte pacifique en faveur de la sécurité, les droits des femmes et la participation de celles-ci à la vie politique. Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia, Leymah Gbowee, pacifiste libérienne et Tawakkoul Karman, journaliste Yéménite, recevront le prix Nobel de la paix 2011.

Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, est la première femme élue à la tête d’un pays africain. Elle briguera un second mandat lors de la présidentielle du 11 octobre au Liberia. Elle est parvenue à pacifier un pays de quatre millions d'habitants déchiré par des guerres civiles durant près d’une quinzaine d’années, qui ont fait quelque 250 000 morts, détruit ses infrastructures et son économie.

Sa compatriote Leymah Gbowee est récompensée pour son travail de mobilisation et d'organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections.

Réagissant à sa récompense, la Libérienne a déclaré "c'est un Nobel pour les femmes africaines, c'est comme ça que je le décrirais. C'est pour les femmes en général, mais particulièrement pour les femmes en Afrique".

La Yéménite Tawakkoul Karman est engagée en première ligne dans la contestation du régime. Elle a aussitôt dédié son prix au « Printemps arabe », estimant qu'il s'agissait "d'un honneur pour tous les Arabes, les musulmans et les femmes".

Deux cent quarante et un noms avaient été proposés pour le Nobel 2011. La décision du comité est considérée comme un hommage aux femmes, en souhaitant notamment que le monde arabe en transformation leur fasse une grande place.