Marseille: L'activité de croisière a plus que jamais le vent en poupe

Rassemblés jeudi 6 octobre à Marseille pour la 11eme édition du salon "Topcruise", les professionnels savourent l'expansion confirmée de l'activité de croisière dans la cité phocéenne. La Ville et la Chambre de Commerce (CCI) se fixent l'objectif du million de passagers en 2013, l'année où Marseille sera consacrée Capitale Européenne de la Culture.

La croissance à deux chiffres donne le sourire aux vendeurs de voyages sur la Grande Bleue. Les premiers bilans de la saison 2011 indiquent que le port de Marseille a accueilli près de 500.000 croisiéristes. On s'attend à ce qu'il atteigne le chiffre de 800.000 passagers en fin d'année, dont 280.000 en "tête de ligne" (embarquement/débarquement). Des résultats en progression de 17% par rapport à l'an dernier.

Arcalia Shipping, CDF Croisieres de France, Compagnie du Ponant, Costa Croisieres, Louis Cruises, NDS voyages... les opérateurs se bousculent pour proposer des offres d'embarquement à partir de Marseille.

Les compagnies ont programmé 382 escales sur le terminal Marseillais durant cette saison 2011, y jetant l'ancre au grand plaisir des passagers invités à déambuler joyeusement au centre-ville entre les boutiques de souvenirs et les tables garnies de bouillabaisse. Le port phocéen a ainsi accueilli 62 navires, tous plus beaux les uns que les autres.

Les perspectives sur 2012 ne s'annoncent las mal non plus. On attend près de 950.000 passagers avec un renforcement de l'offre embarquement/ débarquement à Marseille, l'arrivée de nouveaux opérateurs et de nouveaux navires. Certaines compagnies diversifient leurs offres, à l'image de Costa Croisières qui proposera des séjours de 3, 4 et 5 nuits de mai à novembre 2012, avec escales à Savone, Barcelone, Ibiza, ou encore, Palma de Majorque et Ajaccio. Des formules idéales sans doute pour les salariés en RTT.

Mais qui va donc en croisière à partir de Marseille? Selon une étude réalisée en 2009 par la CCI, plus d'un passager sur trois est originaire de la région Provence Alpes Côtes d'Azur, 40% y ont pris goût et reviennent, 20% d'entre eux séjournent dans la ville durant de courtes durées avant et après l'embarquement. On estime que les passagers effectuent environ 150 euros de dépensées touristiques en ville. Notons enfin qu'un croisiériste qui débarque à Marseille rapporte 140 € à la l'économie de Marseille Provence et que 1215 passagers correspondent à un emploi crée.

La bonne santé de l'activité donne des ambitions aux institutions locales et départementales qui comptent bien en tirer profit pour doper l'économie touristique de Marseille, devenue à l'évidence le seul créneau à même de repositionner la ville sur le bassin méditerranéen.

Il y a là "une formidable capacité à transformer les croisiéristes en touristes!" se réjouit Franck Recoin, en charge du développement des filières du tourisme à la CCI, non sans rappeler toutefois la nécessité "d'améliorer les près-requis en terme de sécurité, d'accessibilité et de... propreté".

Le marché français de la croisière serait en constante évolution, car la formule aurait tendance à se "populariser" explique-t-on. L'activité aurait "tiré son épingle du jeu, dans le contexte des révolutions arabes, même si beaucoup de destinations ont souffert", selon Georges Azouze, président de l'Association françaises des compagnies de croisières.