Vidéo : le rêve du « joueur de dés » l'a emporté jusqu'à la Méditerranée

Vidéaste et photographe, Régis Domergue a achevé sa « Trilogie du temps qui passe ». Avec « Le joueur de dés », il livre de très belles images du chemin emprunté par son œuvre surréaliste, de la montagne à la mer.

Vous l'avez peut-être croisé, tout en haut du Mont Aigoual ou sur le sable fin du Grau du Roi... Un être fantomatique, tout de noir vêtu, avec son masque blanc, son chapeau haut de forme et son dés à jouer.

Un immense dés d'un mètre cube que cette personnalité fantasque a un jour décidé de porter sur ses épaules à la pointe d'un massif du Languedoc-Roussillon, tel Sisyphe avec son fardeau, pour ensuite le faire dévaler jusqu'à la mer Méditerranée en passant notamment par la Dourbie, l'Hérault et le Vidourle ! Cela vous dis quelque chose ?

Cet être mystérieux, c'est Régis Domergue, un photographe vidéaste qui a réalisé ce délicieux film surréaliste d'une dizaine de minutes :

Ce film est le dernier volet d'une trilogie initiée avec « Nous sommes tous des tournesols » et « The one ». Dans le premier épisode, que vous pouvez visionner ici, le joueur de dés est une faucheuse qui sape les tournesols passés, grillés par le soleil. 

Dans le second, « The one », le joueur de dés porte une chaise sur son dos, seul, à la recherche tourmentée, mais finalement sereine, de l'altérité, malgré l’irréversible finitude de la solitude.

Voir « The one », de Régis Domergue :

Engagée de façon très sombre, cette « Trilogie du temps qui passe » se termine dans la lumière, sur une musique réalisée par Régis Domergue lui-même. Quant à savoir ce que représente le chiffre 3, on n'en saura pas plus. « Le choix du chiffre 3 est très personnel, en tous cas trop personnel pour être dévoilé », confie énigmatiquement l'auteur, en accordant seulement que « rien dans ce film n'est dû, ni laissé au hasard ». C'est une certitude !