France: chute en cascade des valeurs boursières, malgré l'entrée en scène de la Banque centrale européenne
Par yazPublié le
La Bourse de Paris a enregistré lundi 8 août sa onzième séance de baisse consécutive, à l'image des autres places boursières européennes et dans la foulée des bourses asiatiques qui ont clôturé en forte baisse et de Wall Street qui a ouvert dans le rouge.
Le CAC 40 a cédé 4,68 % dans un volume d'échanges de 5,939 milliards d'euros. En onze séances consécutive de baisse, il a perdu 18,67%, finissant ainsi au plus bas depuis le 15 juillet 2009.
Le Cac 40 avait pourtant débuté la matinée en hausse de plus de 2%, suite à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'acheter des obligations italiennes et espagnoles sur le marché secondaire. L'embellie n'a cependant pas duré et la situation s'est assombrie au fil de la journée sous pression de la baisse des marchés américains.
L'ensemble des valeurs du CAC 40 ont terminé en baisse. L'intervention de la BCE a toutefois amorti la chute de certains titres financiers, à l'image de BNP Paribas (-3,21% à 39,31 euros).
L'essentiel des valeurs cycliques (évoluant en grands mouvements de tendances) parmi les plus sensibles à la conjoncture, ont dégringolé à l'image de Renault (-9,27% à 28,40 euros), d'Alcatel-Lucent (-9,71% à 2,22 euros), de Peugeot, (-9,10% à 20,37 euros), et de Michelin (-8,18% à 46,94 euros)
Le groupe Total a cédé 2,75% à 33,30 euros, GDF Suez a perdu 2,89% à 19,82 euros.
Depuis le début de l'année, seules trois valeurs du Cac 40 parviennent à rester dans le vert: EADS (+13,6%), Essilor (+3,07%) et Alcatel-Lucent (+1,97%).
Paris, comme toutes les autres places boursières dans le monde, n'échappe pas au contre-coup de la dégradation vendredi soir par l'agence Standard & Poor's (S&P) de la note souveraine des Etats-Unis.
Cette dégradation «va pénaliser les marchés financiers aujourd'hui (lundi, ndlr) et plus largement cette semaine, avec un arbitrage encore plus marqué vers les actifs considérés comme refuge», commentent des experts de la banque française Crédit Mutuel-CIC Securities, cités par le Nouvelobs.fr.
Selon Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, cité par de nombreux médias français, «les investisseurs ont de plus en plus l'impression que l'on va au-delà de la crise financière vers un risque systémique et cela auto-entretient le vent de panique qui souffle sur les marchés».
Mr Murail évoque même «un scénario de découragement» qui se serait vécu depuis quelques jours par les investisseurs.
«Seules les banques centrales peuvent apporter une réponse rapide pour éteindre un incendie. Les réponses à plus long terme sont dans les mains des politiques, mais, aujourd’hui, ils ne sont plus crédibles sur les marchés des deux côtés de l’Atlantique» estiment de leur côté les économistes du courtier Aurel BGC, cités par les médias français.