Les leaders des formations qui constituent "l'Alliance de l'Algérie verte". (DR)

Algérie : les islamistes se mettent en ordre de bataille pour les législatives

Convaincus qu’ils vont rafler la mise aux prochaines législatives, prévues pour le 10 mai, les islamistes algériens constituent « l’Alliance de l’Algérie verte » regroupant autour d’un même programme trois formations : le Mouvement de la société pour la paix (MSP), El Islah et Ennahda.

Une formation donnée favorite reste cependant à l’écart de cette alliance. Le Front pour la justice et le développement (FJD) ira seul aux législatives, suggérant seulement de s’allier pour la surveillance du scrutin.

L’objectif de l’Alliance est à l’évidence de déjouer l’opération de division entreprise par le pouvoir, du moins d’en limiter les effets. Le gouvernement vient en effet d’agréer une série de nouveaux partis qui pourraient parasiter la campagne électorale des principales formations islamistes.

L’Alliance reste d’ailleurs ouverte aux autres formations afin de constituer un bloc face aux partis aux pouvoir, Front de Libération Nationale (FLN) et Rassemblement National Démocratique (RND).

Les islamistes ainsi rassemblés se fixent comme objectif de « poursuivre les réformes », notamment « la révision constitutionnelle ». Selon eux les préoccupations du peuple algérien « sont d'une importance telle qu'un ou quelques partis à eux seuls ne pourront les prendre en charge ».

Le programme comporte sans surprise une forte dimension sociale qui « parle » aux populations désabusées. Il y est question de lutte contre la corruption, de chômage et d’exclusion.

Au plan régional, le bloc envisage d’œuvrer en faveur de l'union du Maghreb arabe et de l'intégration arabo-musulmane.