La stèle d'Abel Chennouf, tué par le terroriste Merah, a été profanée, la Ville de Manduel a porté plainte
Par nicolas éthèvePublié le
Après la profanation de la stèle d'Abel Chennouf, tué par le terroriste Merah, Médiaterranée fait le point avec son père, Albert Chennouf-Meyer.
Nouvelle épreuve pour Albert Chennouf-Meyer, le père d’Abel, parachutiste de 25 ans tué par le terroriste Mohamed Merah le 15 mars 2012 à Montauban. Nouvelle épreuve pour lui et sa famille. La stèle érigée au Parc de la République Abel Chennouf dans son village natal de Manduel (Gard), suite à un vote à l’unanimité de cette commune de quelque 6700 habitants, a été vandalisée.
Cri du coeur
Albert Chennouf-Meyer a découvert le désastre ce jeudi, alors qu’il promenait son chien, comme à son habitude. Quand il a vu la dégradation de la stèle et ses débris au sol, cela a été un nouveau coup terrible pour lui. Une immense douleur qu’il a exprimée en ces termes sur son compte Facebook, lui qui veut "appeler un chat un chat" :
« Pourquoi ? Pourquoi a t-on touché à la mémoire de mon fils Abel ? Jusqu'où l'État pourrait -il encore tolérer ces pratiques lâches et immondes ?
Jusqu'où notre tolérance puisse s'exercer ?
Je suis fou de rage, cette rage qui nourrit ma haine envers ceux qui me demandent de "vivre ensemble" mais qui détériorent et vandalisent lâchement la stèle de mon fils.
Ceux qui ont fait ça, doivent bien me connaître, car ils connaissent mon point faible : le combat contre le Nazislamisme et l'amour que je porte à mon fils, injustement assassiné par l'idéologie islamiste.
Enfin, qu'on sache que le vandalisme d'une stèle est un délit. »
Contacté par Médiaterranée, Albert Chennouf-Meyer explique avoir ramassé les débris et "pleuré comme un môme", du haut de ses 65 ans endeuillés. Aujourd’hui, ce fils de berbère né en France ressort renforcé de cette nouvelle épreuve, après avoir été bien entouré par les pouvoirs publics, de la mairie de Manduel, qui a porté plainte pour profanation volontaire, jusqu’aux gendarmes qui ont mené les premières investigations, en passant par le Préfet.
« Les politiques doivent condamner sans équivoque l’islamisme intégriste, martèle aujourd’hui Albert Chennouf-Meyer au micro de Médiaterranée. Je l’avais demandé au président François Hollande lors de l’inauguration de la stèle, il m’avait répondu qu’il était le président de tous les Français… Je le redemande aujourd’hui à tout le monde, prenez position, sortez des équivoques ! Je ne comprends pas celles de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon ou encore d’Alexis Bachelay. Il faut que le langage soit clair, sans considérations électoralistes, sinon, cela nous met tous en danger ! Comme disait Chruchill, "c’est en ne nommant pas les choses qu’elles se reproduisent". Je ne le veux pas ! »
Abel était très impliqué dans les clubs taurin et footballistique de sa commune natale de Manduel où il revenait régulièrement. Aujourd’hui, Albert Chennouf-Meyer est convaincu que ceux qui ont détérioré la stèle de son fils, se sont ainsi de manière flagrante, opposés à ses prises de position contre ce qu’il nomme le nazislamisme en référence à l’histoire de l’Algérie, où les terroristes intégristes éventraient les feotus du ventre des mères comme le Reich d’Hitler a pu le faire. Le père d’Albert Chennouf-Meyer était né en Kabylie. Hier, le fils devenu père ramassait encore des débris. Sa seule grande autre consolation :
« Mon voisin musulman me remercie de dire ce que je dis, parce qu’ils ne se sent pas accusé, mais au contraire protégé dans sa dignité. »