Abdelaziz Belkhadem est accusé d'avoir favorisé des listes de candidats nantis aux législatives. (DR)

Algérie : le secrétaire général du FLN, parti au pouvoir, poussé vers la sortie

La crise latente a fini par exploser au sein du FLN (Front de Libération National), parti de l’alliance présidentielle, avec le Rassemblement National Démocratique (RND) et les islamistes. Son actuel secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, également conseiller spécial du président Boutéfkika, est plus que jamais contesté. Une majorité se dégagerait désormais en faveur de sa destitution, selon la presse locale.

Un nombre important de membres du Comité central (un peu plus de 200 membres) et militants du FLN se sont rassemblés ce lundi à l’intérieur de leur siège national à Alger, rapporte le quotidien El Watan, sur son site d’information continue.

Selon cette même source, les participants à ce rassemblement ont lu un communiqué annonçant le retrait de confiance au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, qu’ils accusent de vouloir marginaliser les vrais militants et d’avoir eu une gestion catastrophique du parti depuis son arrivé en 2003 à la tête du parti.

Le népotisme et l'influence de l'argent

Les contestataires demandent la convocation d'une "session extraordinaire" du Comité central et ce "dans les plus brefs délais" afin de "pouvoir dans le cadre de la légalité et de la démocratie sauver le parti et corriger sa trajectoire par l'élection d'une nouvelle direction pour la gestion de ses affaires".

La fronde semble s’être accentuée avec les candidatures aux législatives. Il est plus précisément reproché à Abdelaziz Belkhadem d’avoir favorisé des listes « sur la base du népotisme, des allégeances et de l'influence de l'argent, lesquels ont suscité des foyers d'anarchie et de division dans les rangs du parti ».

« Belkhadem dans la poubelle de l’Histoire », « Non à la chkara [corruption, NDLR], oui à la compétence », scandaient les participants.

Si Belkhadem décide de ne pas convoquer une session extraordinaire du comité central, la prochaine réunion aura pour ordre du jour la désignation d’une nouvelle direction, ont averti les contestataires.