L'Algérie pourrait fermer sa frontière avec le Mali

Le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a déclaré lundi que son pays pourrait fermer sa frontière avec le Mali en raison des évènements récents dans le nord de ce pays, marqués par la proclamation de l'indépendance de l'Etat de l'Azawad et la présence de groupes armés islamistes.

« Nos frontières sont strictement contrôlées mais l'éventualité de leur fermeture n'est pas écartée. Nous allons nous concerter avec le ministère des Affaires étrangères pour décider », a fait savoir le ministre dans une interview accordée au journal Quotidien d'Oran.

Interrogé sur le sort des diplomates algériens enlevés jeudi dernier à Gao, dans le nord-est du Mali, le ministre a indiqué qu'Alger ne disposait d'aucune information confirmée les concernant.

Le ministre a affirmé l’Algérie prendra toutes les mesures nécessaires pour traiter cette affaire d'enlèvement de ses diplomates, mais sans fournir davantage de détails.

Il a exclu que le Mouvement national pour la libération de l'Azawad soit derrière cet enlèvement, ajoutant que l’opération pourrait être l'œuvre des militants radicaux qui cherchent à "se valoriser" et à "se donner de la dimension" pour attirer l'intention des médias.