Maroc: les diplômés de l'enseignement supérieur durement frappés par le chômage
Par yazPublié le
Le ministre marocain de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, a annoncé la mise en place d’un Observatoire qui aura pour mission essentielle d'élaborer des politiques publiques, ciblant principalement les jeunes, dont la très grande majorité est au chômage.
Le taux de chômage aurait atteint 17,9 % chez les 15-24 ans et 12 % chez les 25- 34 ans en 2011, selon de récentes données du département marocain de l’Emploi.
Les diplômés de l'enseignement supérieur arrivent en tête de cette armée de chômeurs (18,1%) avant les techniciens supérieurs, techniciens et ouvriers qualifiés (19,7%) et ceux disposant d'un niveau moyen (16%).
Le chômage est sans surprise de longue durée. Quelque 65,8 % des jeunes chômeurs le sont depuis plus d’une année.
"le taux de chômage augmente avec le niveau d’éducation, ce qui confirme l’inadéquation des formations avec les besoins du marché du travail et la permanence d’une croissance peu génératrice d’emplois qualifiés", note M. Souhail.
Travail précaire, sous rémunéré et sans protection sociale
Par ailleurs, les jeunes "privilégient le travail dans la fonction publique plutôt que le secteur privé, car le public, pour eux, est une garantie de stabilité et de meilleure protection sociale", observe le ministre marocain.
De façon global, selon un rapport du conseil économique et social, l’ emploi des jeunes se caractérise par la précarité et la faible rémunération, l'absence de conditions contractuelles et de protection sociale.
L'observatoire devrait être mis en place en collaboration avec le Bureau International du Travail (BIT), la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), les organisations syndicales et le Haut Commissariat marocain au plan (HCP).
Le gouvernement marocain prévoit de ramener le taux de chômage à 8 % à l’horizon 2016.