La gauche est donnée favorite selon les derniers sondages...

La France au tournant des législatives avec un vent favorable à la gauche

Les Français votent à nouveau ce dimanche 10 juin pour élire la nouvelle Assemblée nationale qui compte 577 députés. La gauche est donnée favorite, dans la lancée des présidentielles qui ont porté le 6 mai dernier le socialiste François Hollande à la tête de l’Etat.

Les sondages placent invariablement le Parti socialiste en tête (PS), mais n’annoncent pas pour autant une « vague rose ». Les socialistes n’auront toutefois pas de difficulté à composer avec les autres formations de gauche, Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts pour contenir la droite dans le camp de l’opposition.

Celle-ci rêve en revanche d’une « cohabitation » et fait le forcing pour renaître de ses cendres. Mais le spectre de la division, de la dispersion et des tentations d’alliance avec l’extrême droite hante le parti de l'ex-président Nicolas Sarkozy, l'Union pour un mouvement populaire (UMP).

A droite, la tentation FN...

L'ancien premier ministre du gouvernement Sarkozy, François Fillon, a récemment demandé sur son blog internet à ne pas céder à la "tentation" d'une alliance de la droite française avec le FN " pour battre la gauche". Sera-t-il entendu partout ?

L’extrême-droite ne désespère pas quant à elle d’entrer au parlement après s’être classée en troisième position au premier tour des présidentielles avec 17,90% des suffrages. Marine Le Pen, présidente du Front National, se prépare à croiser le fer avec le leader du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, venu la défier à Hénin-Beaumont, 11e circonscription du Pas-de-Calais. Dans cette région minière particulièrement touchée par le chômage, la fille Le Pen est en principe donnée largement favorite.

A l'issue du premier tour de dimanche, les candidats ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits pourront rester en lice.

Les Français semblent porter moins d’attention à cette nouvelle phase électorale. Les législatives mobilisent bien moins que les présidentielles. Hormis le tapage médiatique autour du duel Mélenchon/Le Pen, les anecdotes autour de quelques « parachutages », à droite comme à gauche, la campagne n’aura pas vraiment marqué l’actualité. Les choses pourraient toutefois s’emballer entre les deux tours.