Algérie : consommation d'alcool non halal
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Plusieurs villes d’Algérie ont été le théâtre d'émeutes exigeant la fermeture et l’interdiction immédiate des débits de boissons alcoolisées. Les violences ont commencé cet été à Béjaïa où des jeunes déchaînés ont incendié des bars et débits de boisson de la région. Plus récemment, au quartier des Anasser, à Alger, des dizaines des personnes ont mis le feu et partiellement détruit une boutique de boissons alcoolisées pourtant située au bas d’un immeuble d’habitation. Il a fallu des heures d’affrontements avec les forces de l’ordre, et quelques arrestations, pour rétablir un calme précaire. D’autres villes ont connu les mêmes violences, comme Ain Kercha, Oum El Bouaghi où les échauffourées entre les insurgés et le propriétaire d'un bar se sont soldées par l’assassinat du frère de ce dernier.
Les islamistes s'emparent de ces mouvements de violence qu'ils manipulent pour quadriller les populations, ainsi: El Hachemi Sahnouni , imam de la mosquée El Sunna de Bab-El-Oued à Alger ainsi que Abdelfatah Zeraoui, porte parole d’un mouvement nommé « le libre éveil des enfants des mosquées algériennes » ont appelé à la constitution de comités populaires chargés d'adresser des tracts aux autorités pour exiger l'interdiction totale et définitive de vente d'alcool en Algérie. L’alcool, ne cessent-ils de prêcher, est un produit maudit qui a « perverti » la jeunesse, « détruit les valeurs religieuses et la morale islamique », et qui cause « la hausse de la criminalité et des bagarres entre les ’buveurs de vin’ et les honnêtes gens »
Prenant très au sérieux ces protestations dans lesquelles ils distinguent la mainmise des salafistes et les signes tangibles d’un retour des islamistes au devant de la scène politique, les autorités ont devancé les exigences de ces mêmes islamistes en ne cherchant d'autre solution que la fermeture des débits incriminés pour « raisons de sécurité ». Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a lui-même implicitement confirmé cette course à la prohibition en déclarant lors d’une conférence de presse le 30 septembre que « les décisions prises par les autorités locales de fermer certains débits de boissons alcoolisées étaient dictées par des raisons de sécurité. »