Marseille: la délinquance, entre "tsunami médiatique" et chiffres en baisse
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Rien de plus inattendus que les derniers chiffres donnés par le nouveau procureur de la République de Marseille, Brice Robin, faisant état, dans le ressort du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille, d' une baisse de la délinquance dans cette ville qui s'est pourtant forgé ces derniers temps la triste réputation de ville de banditisme sanglant avec pas moins de quinze règlements de compte criminels depuis le début de 2013.
Pourtant, les statistiques sont bien là: les "atteintes volontaires à l'intégrité physique" ont baissé de 13% pour ces huit mois de l'année 2013 (passant de 12 000 à 10 000); les violences physiques crapuleuses de 16% (passant de 6 000 à 5 000); les vols de 8,8%, les vols avec violence de 17,9%, et les cambriolages de 19,4%.
On se souvient d'une année 2013 entamée avec une cascade de faits criminels qui plaçait alors Marseille au rang de première ville française pour la grande criminalité: règlement de comptes, vols à main armée, braquage d'un magasin de chaussures de sports, coups de couteau entre bandes sur la Canebière.
Une question cruciale demeure toutefois, exprimée d'ailleurs par le nouveau procureur de la République, durant l'audience d'installation: " Dans la lutte contre la délinquance, en particulier contre le trafic de drogue, ces chiffres, pour encourageants qu'ils soient, ne pèsent pas bien lourds devant le tsunami médiatique qu'entraîne inexorablement une rafale de kalachnikov ou un nouveau règlement de comptes".