69è Musc'art: roman et poésie, en toute confidence
Par MAMIER PierrePublié le
Très estival, ce 69è Musc’art à Côté Mer, ce 5 juillet. Soleil, ciel bleu, touristes, tenues légères, sourires, terrasse animée….nous étions vraiment en juillet! Le public de Musc’art s’était lui aussi allégé en nombre mais la vingtaine était là quand même. Pour accueillir, avec Angela Mamier, les deux invités du jour: Jean-Marie Leclercq, un poète, venu de Montpellier, avec son dernier et 10è recueil, «Paroles voilées sur l’homme», et Eric Gohier, l’un des piliers des Auteurs au Soleil, de Frontignan, qui lance son dernier roman, «La valse lente des corps».
Jean-Marie Leclercq, en toute sincérité
Après qu’Angela Mamier ait présenté Jean-Marie Leclercq comme « un observateur du stupéfiant voyage de l’Homme, sans utiliser la logorrhée ni l’hermétisme mais en philosophe qui évoque l’Amour, dans une réflexion profonde qui apparaît entre les lignes….» , le poète après avoir évoqué son passé de capitaine d’industrie-grand voyageur, qui a découvert la poésie sur le tard, a reconnu être plutôt «un spectateur des émotions»dans ce 10è recueil où il veut « sans être élitiste, se mettre à la portée de tous » inspiré qu’il est par sa vie et les paysages d’Occitanie, la région où il s’est posé, après avoir parcouru bien des pays chauds dans le monde-et quelques-uns, plus froids.
Les femmes ont aussi inspiré le poète, puis le silence, maintenant, chez cet homme «que la poésie dévore et qui recherche l’authenticité et la sincérité...».
Jean-Marie Leclercq a ensuite dévoilé quelques petits secrets de l’homme et de l’écrivain, en répondant aux questions d’Angela Mamier. Sans trop d’illusions sur le monde de l’édition, l’homme avoue que «la poésie l’épanouit et que le poète est le dernier explorateur du XXIè siècle...»
Concis, sincère, porteur de mystère dans ses écrits, l’ami de Jean Joubert qui a mis un pied dans la maison Gallimard, est certainement un auteur à prendre désormais en considération, si tant est que Musc’art puisse contribuer à sa mise en valeur.
C’était au tour d’Eric Gohier, d’entrer dans la danse, avec «La valse lente des corps», son dernier livre, le plus conséquent de tous ceux qu’il a publiés auparavant, en homme-orchestre qu’il est, sachant jouer de tous les instruments littéraires, la nouvelle, le roman, la poésie et d’autres formes, que sa personnalité manie avec un égal talent.
Eric Gohier, l'écrivain homme-orchestre.
«Eric Gohier est différent d’un livre à l’autre et traite de thèmes essentiels», a dit de lui Angela Mamier, qui connaît bien son œuvre, pour l’avoir présenté moult fois à Musc’art. Le couple, la fa mille, la cruauté de la vie, sont passés sous la plume d’Eric, qui sait aussi présenter des milieux sociaux différents, le tout, dans une langue soutenue.
Ce dernier livre est un livre grave, qui conte le chemin parcouru par un père avec son fils, avec une fin à ne pas dévoiler, ce qui rappelle là, les chutes de nouvelles, genre dans lequel Eric excelle. Fidèle aussi à lui-même Eric Gohier sait rester humain, en diffusant un message d’espoir, dans un «roman ouvert», sur des fins possibles, après avoir tiré sur le fil rouge de ce roman: le lien familial qui nous attache tous.
Encore une pierre à l’édifice littéraire qu’Eric se construit, avec une prochaine parution, que tout le monde attend, bien sûr.
Dédicaces des auteurs et repas convivial, soigneusement préparé par Stéphanie, ont conclu ce 69è Musc’art, le prochain, le 70è, se tenant exceptionnellement le vendredi 27 juillet, au même endroit, avec deux aureurs «extérieurs»venant de Grenoble et d’Avignon.