Un scrutin marqué par le "printemps arabe", le chômage des jeunes, la corruption, la cherté de la vie et la spéculation immobilière. (DR)

Les Algériens appelés aux urnes pour élire leurs députés

Les Algériens sont appelés aux urnes pour élire un nouveau parlement qui compte 462 sièges. Le niveau de participation reste l'enjeu essentiel aux yeux du pouvoir qui tente de contenir la vague islamiste et gagner en crédibilité.

Quelque 24 916 candidats dont 7 700 femmes, issus des 44 partis politiques, dont 21 nouvellement agrées, et 186 listes indépendantes convoitent les voix de 21.664.345 électeurs.

Le scrutin a lieu dans un contexte marqué par le "printemps arabe", le chômage sans cesse croissant, la corruption, la hausse du coût de la vie et la spéculation immobilière. Les formations islamistes espèrent tirer profit de ce malaise pour rafler la mise et s'imposer au parlement à l'image de leurs homologues Tunisiens, Marocains et Egyptiens.

En mars dernier, trois formations islamistes, dont le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Mouvement Ennahda (Renaissance), et le Mouvement El Islah (Réforme), ont annoncé la création de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) pour participer au scrutin avec un programme unique et des listes communes.

Le Front de libération national (FLN) au pouvoir (ex-parti unique) traverse un crise interne qui a considérablement réduit son audience. Les nouveaux partis espèrent grappiller quelques sièges à l'ombre des formations qui se sont jusque-là partagé le pouvoir et qui seront sans doute à nouveau contraintes de s'allier faute de majorité absolue.

Le prochain parlement aura en principe pour mission majeure d'adopter un amendement de la Constitution assurant un meilleur équilibre entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire. L'opposition espère s'engouffrer dans la brèche afin d'élaborer une nouvelle Constitution pour une deuxième République.

Près de 500 observateurs internationaux sont invités à suivre le scrutin, dont 200 de l'Union africaine (UA), 150 de l'Union européenne (UE), 130 de la Ligue arabe (LA), dix de l'ONU, 20 de l'Organisation de coopération islamique (OCI), 9 de l'Institut national démocratique (NDI), une ONG américaine, et deux indépendants.

Deux commissions nationales chargées de la surveillance et la supervision des élections sont mises en place. L'une composée de magistrats et l'autre des représentants de 44 partis en lice.