Le président Abdelaziz Bouteflika. (DR)

Algérie : Bouteflika garantit la transparence des élections législatives prévues le 10 mai prochain

Dans un discours adressé jeudi à la nation, le président Bouteflika a annoncé qu’il convoquait le corps électoral pour le 10 mai prochain, affirmant que toutes les dispositions étaient prises pour garantir la régularité du scrutin.

Le président Bouteflika a insisté sur la supervision et le suivi des législatives par les partis politiques, les listes indépendantes, les magistrats et les observateurs internationaux.

" L'opération électorale et le dépouillement des résultats se dérouleront sous la surveillance directe des représentants des candidats dans tous les bureaux de vote ", a assuré le président, ajoutant que les partis et les listes indépendantes participant aux législatives auront toute la latitude de contrôler et de surveiller chacune des étapes du processus.

M. Bouteflika a évoqué le rôle de la commission nationale de supervision des élections, qui sera exclusivement composée de magistrats. Son objectif consiste à superviser les élections et à suivre le processus électoral, du début du dépôt des candidatures à la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel.

« Celle-ci [la commission, Ndlr] aura, de plein droit et loin de toute tutelle ou ingérence, la responsabilité de réguler la campagne électorale officielle et de garantir l’équité entre les candidats », a expliqué le chef de l’Etat.

Cette commission est habilitée, sur saisine, ou de sa propre initiative, à prendre des décisions exécutoires afin de garantir la conformité aux dispositions de la loi électorale, de la part des parties en lice et des instances chargées de l’organisation des élections

Le gouvernement a également invité des organisations internationales et des organisations non gouvernementales à envoyer leurs observateurs, a affirmé le président.

Il a en outre interdit l'utilisation des moyens de l'Etat pour la campagne des législatives.

« Tout responsable, membre du gouvernement, haut fonctionnaire ou cadre dirigeant d'entreprise publique qui se porterait candidat aux prochaines législatives doit s'abstenir de toute utilisation des moyens de l'Etat pour sa campagne électorale et s'interdire toute visite de travail dans la wilaya où il se présente », a précisément souligné le chef de l'Etat Algérien.

« Les institutions administratives du pays ont la responsabilité de garantir l’impartialité totale de leurs agents, dans tout ce qui concerne les élections », a-t-il ajouté.

« Elles [les institutions administratives, Ndlr] devront s’assurer d’une totale coopération de l’administration locale avec les instances nationales de surveillance et de supervision des élections ainsi qu’avec les observateurs internationaux, dans le respect de la loi », a-t-il rappelé.

Le recours à la fraude massive a jusque-là caractérisé l’ensemble des scrutins. La régularité des élections législatives du 10 mai 2012 dans un nouveau paysage politique marqué par l’entrée en scène de plusieurs nouveaux partis, constituerait un tournant dans la vie politique algérienne.